Marine Le Pen (RN) : « Je serai là où je dois être, à savoir à la tête du groupe majoritaire pour soutenir le premier ministre », Jordan Bardella
Invité à 7 h 40 sur RTL, Marine Le Pen s’est redite convaincue que le Rassemblement national (RN) allait « avoir une majorité absolue » à l’Assemblée nationale. La députée sortante du Pas-de-Calais s’exprimait au lendemain de la présentation du programme du RN par Jordan Bardella. Réaffirmant qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts – leurs niveaux étant « insupportable[s] pour les Français », selon elle –, Marine Le Pen a fait valoir qu’une des premières mesures de son parti, s’il arrivait au gouvernement, serait de faire baisser « les dépenses contraintes » des citoyens.
Concernant l’interdiction dès la rentrée des téléphones portables dans les collèges et lycées – c’est déjà le cas au collège –, elle est restée floue sur le mode d’application de cette règle, évoquant soit des « casiers », soit « des petits bacs en bois » pour y mettre les appareils. Elle a ensuite déploré que « l’école ne soit plus un sanctuaire », plaidant pour « rétablir l’autorité ».
A propos de l’immigration et des applications des obligations de quitter le territoire français (OQTF), Mme Le Pen a affirmé que des négociations seraient entreprises avec les pays étrangers pour qu’ils « reprennent leurs nationaux ».
Evoquant ensuite la polémique qui a suivi l’annonce par Jordan Bardella, lundi, de réserver les postes stratégiques aux nationaux, Marine Le Pen a répondu qu’il s’agissait uniquement des « postes stratégiques sensibles ». « C’est une poignée d’emplois, en réalité, qui fait que lorsque vous avez des problématiques géopolitiques avec un certain nombre de pays – et cette liste, elle doit être revue de manière régulière –, eh bien vous mettez en place un principe de précaution », a-t-elle expliqué, citant par exemple les directeurs de centrales nucléaires, et rappelant que cela ne concernerait pas le poste de premier ministre.
Enfin, interrogée sur le fait qu’elle ne serait pas première ministre si le RN accédait à Matignon, la députée sortante du Pas-de-Calais a répondu : « Je serai là où je dois être, à savoir à la tête du groupe majoritaire pour soutenir le premier ministre (…), soutenir la politique du gouvernement telle qu’il va la mettre en œuvre », jugeant que « nous ne nous battons pas pour des postes, des places ».