« Honte », « sectarisme » : vives réactions à LFI après le rejet des candidatures de Danièle Simonnet, Raquel Garrido et Alexis Corbière
La décision de ne pas investir Danielle Simonnet, élue à Paris, ainsi que Raquel Garrido et Alexis Corbière, députés de Seine-Saint-Denis, qui incarnent des voix discordantes au sein de La France insoumise (LFI), associée à l’investiture parallèle d’Adrien Quatennens, fait beaucoup réagir.
Le député sortant (LFI, Somme) François Ruffin s’est ainsi ému du sort de ses collègues : « Je ne suis pas passé sous les fourches caudines de votre bêtise, votre sectarisme. Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l’impudence d’avoir un désaccord avec le grand chef. Notre démocratie mérite mieux que vous. »
La députée Clémentine Autain a elle aussi livré une charge virulente contre LFI. « A la France insoumise, il vaut mieux avoir été condamné pour violences conjugales que d’avoir défendu la démocratie, manifesté contre l’antisémitisme après le 7 octobre et plaidé pour l’union des gauches et des écologistes », écrit-elle sur le réseau X.
« Purger les gens qui ne sont pas des lignards mais garder Quatennens, ça dit beaucoup de vos méthodes et de votre rapport 1) au féminisme, 2) aux désaccords », a abondé l’écologiste Marie-Charlotte Garin.
Le sénateur écologiste Yannick Jadot s’est, lui aussi, insurgé sur X. « Le Front populaire ne peut reposer sur des méthodes de pure inacceptables », a-t-il déclaré, annonçant qu’il « soutiendrai[t] les sortant.e.s partout comme cela est prévu dans l’accord ».
Les députés « insoumis » sortants Hendrik Davi (Bouches-du-Rhône) et Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine) n’ont pas non plus été investis. M. Davi a réagi en parlant d’une décision qui manque de « décence ».