l’ex-député macroniste Pierre Cabaré condamné à quinze mois de prison avec sursis

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L’ex-député de la majorité présidentielle en Haute-Garonne, Pierre Cabaré, a été condamné mardi 25 juin à Montauban à quinze mois de prison avec sursis, et cinq ans d’inéligibilité pour agression et harcèlement sexuels sur son ancienne suppléante.

Le tribunal correctionnel a été au-delà des réquisitions du procureur, qui avait demandé une peine de 12 mois avec sursis, lors du procès le 28 mai dernier. Il a également ordonné son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais) et condamné M. Cabaré à verser 5 000 euros pour les frais de justice et 10 000 euros d’amende.

L’ancien parlementaire de 66 ans, élu en 2017, avait été vice-président de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale jusqu’en 2019. Il était notamment accusé par son ancienne suppléante et collaboratrice parlementaire, 44 ans, d’avoir tenu de nombreux propos sexistes et d’avoir à plusieurs reprises caressé ses fesses entre 2017 et 2019.

Durant l’audience, la présidente avait évoqué un « climat propice aux dérapages » et « un portrait particulièrement négatif décrit par cinq collaborateurs » de M. Cabaré, avant de mentionner une photo de l’élu portant « une chapka et agitant une queue en fourrure sortant par la braguette ».

« Aucune connotation sexuelle », avait assuré M. Cabaré, le sexagénaire qui est prothésiste dentaire expliquant être désormais en retrait de la politique, investi dans le monde associatif et s’occuper de ses petits-enfants.

« Tout était sexualisé en permanence »

A la barre, son ancienne suppléante avait témoigné « des propos très humiliants » de M. Cabaré. « Tout était sexualisé en permanence », avait-elle ajouté, évoquant également sa carrière politique, « écroulée » depuis la dénonciation des agissements du prévenu en 2019.

En mai 2019, cinq personnes avaient envoyé un courrier d’alerte au président du groupe majoritaire Gilles Le Gendre, au président de l’Assemblée Richard Ferrand, ainsi qu’au délégué général de LRM Stanislas Guerini, où étaient évoqués des « agissements inacceptables et répétés » du député depuis le début de son mandat.

Une lettre « extrêmement politique. Au seul but de m’exclure du groupe », avait estimé M. Cabaré, qui avait tenu « à s’excuser que [son] comportement ait été mal interprété ».

Le Monde avec AFP

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