« L’expérience d’autres pays européens permet de dégager trois mesures pour parvenir à un gouvernement stable, efficace et fiable »

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Le conflit qui a conduit à la chute du gouvernement de Michel Barnier est le résultat de la
persistance des réflexes de chefs de partis coutumiers d’un système majoritaire au sein d’une
Assemblée nationale fragmentée et divisée. S’ils veulent sortir de la crise actuelle, les dirigeants de tous les partis doivent apprendre à adopter un ton plus conciliant et développer le goût des coalitions et la culture du compromis.

La nomination du centriste François Bayrou au poste de premier ministre offre l’occasion d’y parvenir. L’expérience d’autres pays européens permet de dégager trois mesures pour parvenir à un gouvernement stable, efficace et fiable. A court terme, un nouveau gouvernement minoritaire devrait d’abord inscrire l’accord qu’il conclut avec ses alliés parlementaires dans un pacte de gouvernement formel et transparent.

Cela permettra d’éviter les tensions observées entre le gouvernement et son prétendu allié parlementaire, le Rassemblement National (RN), en les obligeant à se concentrer sur la mise en œuvre de leur programme, plutôt que sur leurs perspectives électorales. L’élaboration d’un accord de gouvernement est une pratique habituelle, même si elle prend du temps, pour les partis politiques en Belgique et en Allemagne.

A la recherche du gouvernement stable

Mais le temps consacré à la préparation de l’accord permet d’éviter des conflits majeurs entre partis par la suite. La conclusion d’un « pacto de gobierno » est également une convention en Espagne avant l’investiture d’un gouvernement minoritaire par ses alliés parlementaires. De telles idées sont actuellement mises en avant par le président Macron sous la forme d’un « pacte de non-agression », et par le chef du Parti Socialiste (PS) avec le principe d’une motion de « non-censure ».

Mais cette proposition doit être développée pour produire un gouvernement stable. Un « pacte de gouvernement » devrait définir les conditions dans lesquelles le gouvernement et ses soutiens parlementaires gouverneraient ensemble, notamment : les grands principes d’action, le programme législatif spécifique et une répartition claire des rôles au sein des commissions parlementaires.

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