Marcus Thuram appelle « à se battre au quotidien pour que le RN ne passe pas »

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Tel père, tel fils. Dans l’histoire de l’équipe de France, Lilian Thuram a longtemps été l’un des seuls joueurs à se risquer à parler politique ; et ses réponses acerbes, en 2006, au Front national et son président de l’époque, Jean-Marie Le Pen, avaient marqué les esprits. Son fils, Marcus, est à son tour membre de ce cercle restreint. Samedi 15 juin, l’attaquant de 26 ans – qui disputera le premier match de l’équipe de France à l’Euro 2024 contre l’Autriche, lundi – a livré, sans détour, son avis sur la situation politique actuelle du pays et les élections législatives du 7 juin et du 30 juillet prochain.

Lire la rencontre | Article réservé à nos abonnés Euro 2024 : « Je suis le fils de Lilian, mais je suis surtout Marcus Thuram »

Sa présence en conférence de presse était très attendue, après plusieurs jours où les joueurs de la sélection tricolore avaient été successivement interrogés sur leur position vis-à-vis de la dissolution de l’Assemblée nationale et des législatives. Après des réponses timides, Ousmane Dembélé a été le premier, jeudi, à appeler les Français à voter. L’ailier du Paris Saint-Germain a été imité vendredi par Olivier Giroud et Benjamin Pavard, qui ont succintement incité leurs compatriotes à se rendre aux urnes les 30 juin et 7 juillet prochain.

L’analyse de Marcus Thuram, « sensibilisé dès [son] plus jeune âge par l’engagement » de son père, particulièrement investi sur les questions d’antiracisme, promettait d’être plus riche. Elle l’a été : « La situation est triste, elle est très grave. Des messages sont véhiculés tous les jours pour aider ce parti à passer. Il faut que tout le monde aille voter. Et en tant que citoyen, il faut se battre au quotidien pour que le Rassemblement national ne passe pas et que ce type de situation ne se reproduise pas », a martelé l’attaquant de l’Inter Milan.

Pour la première fois de sa carrière, Marcus Thuram devrait débuter une compétition avec l’équipe de France comme titulaire. A deux jours du match contre l’Autriche, la conférence de presse a donc oscillé entre des questions relatives à son nouveau statut chez les Bleus et d’autres sur la situation politique, alors qu’une journée de mobilisation anti-RN est prévue samedi dans plusieurs villes de France.

« Certains débats sont faits pour faire monter le RN »

Plus à l’aise que certains de ses coéquipiers pour évoquer cette potentielle arrivée du parti de Marine Le Pen au pouvoir à l’issue des législatives, Marcus Thuram a confié se sentir « responsable », en tant qu’athlète de haut niveau, « de tenir ce type de message ». « Ce n’est pas suffisant d’appeler à voter, il faut expliquer comment on en est arrivé là et expliquer la gravité de la situation », a précisé l’attaquant, pour qui « certains débats, sur des émissions que je ne citerai pas, sont faits pour faire monter le RN ».

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