« Nous, ministres et anciens ministres d’Emmanuel Macron, appelons la gauche républicaine à être à la hauteur de son histoire »

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« Vous sentez tous que la liberté française est menacée comme la paix européenne. Qui aurait dit cela il y a quatre ans, pendant la dernière campagne électorale ? » Voilà ce que disait Léon Blum, en avril 1936, dans un message radiodiffusé au nom du Parti socialiste. Ses mots résonnent aujourd’hui avec toute leur actualité. Alors qu’une alliance opportuniste et paradoxale usurpe le nom de Front populaire, sous la conduite d’une France insoumise compromise dans le communautarisme, alors que des incohérences rongent un Rassemblement national fondé sur l’exclusion et le rejet, nous voulons rappeler l’idéal qu’avait jadis défendu Léon Blum. Celui d’une lutte pour le progrès, contre la haine et l’antisémitisme, pour la paix en Europe, sans compromission avec les ennemis de la France. Nous défendons toujours cet idéal. C’est celui de la République.

En convoquant de nouvelles élections législatives, le président de la République a voulu redonner la parole au peuple français. C’est, d’abord, un enjeu de clarté. Le paysage politique est désormais sans ombres.

Nous, ministres et anciens ministres, issus des rangs de la gauche de gouvernement, nous avons choisi de rejoindre Emmanuel Macron dans une démarche de dépassement des clivages anciens. Loin des luttes d’appareil et des manœuvres politiciennes, nous sommes convaincus qu’un large rassemblement des forces républicaines est de nature à lutter contre les extrêmes : pour la fraternité, qui n’est pas le communautarisme ; pour la tolérance, qui n’est pas le laxisme ; pour l’égalité, qui n’est pas l’uniformité ; pour la liberté, qui n’est pas l’individualisme. Nous ne sortirons la France de la menace populiste que par l’action sincère, efficace, raisonnée, et non par les slogans, l’outrance et la provocation.

Le glas de notre prospérité

L’extrême droite n’a pas changé. Derrière un programme sans cesse mouvant se cachent la même obsession identitaire et la même volonté d’en finir avec l’Etat de droit, au nom d’une illusion nationaliste. Suppression de la double nationalité, homophobie et discrimination anti-LGBT+, contrôles au faciès ne sont rien d’autre qu’un recul de notre démocratie. L’arrivée au pouvoir de l’extrême droite sonnerait aussi le glas de notre prospérité économique. Sous couvert de souverainisme, c’est l’appauvrissement qui nous guette : rupture avec l’Union européenne, fin de la libre circulation, repli frileux sur le marché intérieur. Des millions d’emplois seraient menacés par ce saut dans l’inconnu. Lutter contre l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite est donc aujourd’hui notre priorité.

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