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Patrick Balkany demande à la justice de lever son inéligibilité en vue des municipales de 2026

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Les temps sont aux adieux. En ce mois de novembre, l’ex-socialiste François Rebsamen a démissionné de la mairie de Dijon, la socialiste Anne Hidalgo a annoncé qu’elle ne briguerait pas de troisième mandat à la mairie de Paris en 2026. Et il n’est pas jusqu’à la chanteuse Sylvie Vartan, 80 ans, qui ne mette un point final « irrévocable » à sa carrière après soixante ans de scène. « Elle est plus vieille que moi et, moi, je ne chante pas », plaisante Patrick Balkany, 76 ans.

Des adieux ? Très peu pour l’ancien maire (Les Républicains, LR) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Patrick Balkany s’ennuie, et il est décidé à se porter candidat, une nouvelle fois, aux élections municipales de 2026. Les problèmes de santé, qui avaient ponctué son parcours judiciaire ? « Je suis en pleine forme, déclare-t-il au Monde. Je préfère mourir dans mon bureau que sur mon canapé devant la télé. Mourir d’ennui, c’est la pire des choses. » Il y a un hic, cependant : après trente années à la tête de cette ville de la banlieue parisienne (entre 1983 et 1995, puis entre 2001 et 2020), le maire et son épouse, Isabelle, ont été condamnés à trois ans de prison ferme et dix ans d’inéligibilité pour « fraude fiscale » en 2020. La sanction sera portée peu après à quatre ans et demi pour « blanchiment de fraude fiscale ». Qu’à cela ne tienne ! Le 25 octobre, Patrick Balkany a demandé à la justice de « relever » sa peine d’inéligibilité, a révélé BFM-TV.

La sentence pénale est aujourd’hui purgée et l’ancien maire souligne qu’il a déjà fait la moitié de la peine d’inéligibilité. Que la justice puisse décider qu’un citoyen ne peut pas se présenter au suffrage des électeurs est « une ânerie », dénonce-t-il. « Il faut laisser le peuple décider », ajoute-t-il, en citant des compagnons d’infortune. Il évoque Donald Trump. « Ce sont les gens qui choisissent, pas les médias ni les juges », dénonce-t-il. Jérôme Cahuzac, ajoute-t-il, lui aussi condamné à une peine d’inéligibilité pour « fraude fiscale » et « blanchiment de fraude fiscale », n’a-t-il pas dû attendre avant de pouvoir se représenter ? L’ancien ministre du budget (2012-2013) a été éliminé dès le premier tour des élections législatives anticipées, le 30 juin.

« Les gens me demandent de revenir »

Patrick Balkany rappelle également le cas de Marine Le Pen. Dans le procès de l’affaire des assistants parlementaires du Front national (devenu le Rassemblement national), il a été requis, le 13 novembre, contre l’ancienne présidente du parti d’extrême droite, cinq ans d’inéligibilité (et cinq ans de prison, dont deux ans ferme, et 300 000 euros d’amende). L’ancien ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a alors considéré, sur le réseau social X, qu’il était « choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible et, ainsi, ne puisse pas se présenter devant le suffrage des Français ». Car, a affirmé le député Renaissance du Nord, « combattre Mme Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs ».

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