Pendant que le chef de l’Etat procrastine, l’administration patine

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A l’heure de nommer son deuxième premier ministre depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, la main d’Emmanuel Macron a une nouvelle fois tremblé, jeudi 12 décembre. Cette décision, sans doute l’une des plus importantes que le président de la République ait eu à prendre depuis 2017, a été, une énième fois, reportée, au lendemain matin.

Le 4 décembre, de retour d’un voyage officiel en Arabie saoudite, alors que Michel Barnier venait de tomber, victime d’une motion de censure, l’entourage du chef de l’Etat promettait pourtant d’aller « vite » et de « ne pas traîner » pour lui trouver un remplaçant. Le lendemain, lors d’une allocution télévisée, Emmanuel Macron semble déjà temporiser, s’engageant à nommer un nouveau premier ministre « dans les prochains jours ». Dans la foulée, l’Elysée annonce que le chef de l’Etat entamera dès le vendredi un cycle de consultations, alors qu’il devait cette fois s’en passer.

Puis s’écoule la parenthèse enchantée du week-end, consacré à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, avant qu’Emmanuel Macron reprenne, lundi, ses bons offices. Il convie à l’Elysée, mardi, les partis « favorables au compromis », pour discuter de la « méthode ». Au cours de la réunion, Emmanuel Macron annonce aux chefs de partis qu’il souhaite nommer un premier ministre « dans les quarante-huit heures », c’est-à-dire au plus tard jeudi. Il faudra finalement attendre « vendredi matin », annonçait l’Elysée jeudi soir, pour connaître le nom du prochain chef du gouvernement. Sauf à ce que cette nouvelle échéance soit à son tour reportée.

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