pour la droite, l’atterrissage s’annonce douloureux avec la chute probable de Michel Barnier

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Ce 12 septembre, il flotte à Annecy comme un parfum de victoire par procuration pour la droite. A l’hôtel Le Majestic, Michel Barnier est accueilli et ovationné en ami et nouveau premier ministre par les élus Les Républicains (LR), lors de leurs journées parlementaires. La veille, députés et sénateurs annonçaient leur accord pour une participation au gouvernement en voie de construction. « Personne n’avait imaginé cette situation au lendemain des législatives », soufflait alors Philippe Gosselin.

Quatre-vingt-trois jours plus tard, le député LR de la Manche guette, impuissant, la censure et la chute du gouvernement Barnier redoutée, mercredi 4 décembre, avec les votes conjoints du Nouveau Front populaire (NFP) et du Rassemblement national (RN). « Il existe parfois des miracles républicains, mais je crains que cette addition des contraires et des populistes ne l’emportent », admet l’élu normand.

Officiellement, il n’est pas encore question d’abandonner le soldat Barnier et d’évoquer la suite. « Cela ne serait pas correct vis-à-vis de lui et on le défendra jusqu’au dernier moment », avance Corentin Le Fur, élu LR des Côtes-d’Armor. Les députés LR ne se bousculent pourtant pas devant les caméras depuis deux jours pour le faire.

Dernières branches d’espoir

Comme toujours depuis son retour à l’Assemblée nationale, en juillet, Laurent Wauquiez évite la salle des Quatre-Colonnes et les journalistes. Mardi, le chef du groupe Droite républicaine (le groupe parlementaire du parti Les Républicains) a annulé la conférence de presse initialement prévue. En réunion avec ses députés, l’élu de la Haute-Loire a fixé la ligne : souligner l’irresponsabilité du RN et mettre en avant une décision supposément motivée par les ennuis judiciaires de Marine Le Pen dans le cadre du procès de l’affaire des assistants parlementaires du Front national.

Certains n’avaient pas attendu la permission de Laurent Wauquiez pour attaquer le RN et sa cheffe de groupe. « Nous avons un Rassemblement national dans la surenchère, qui trouve tous les jours une nouvelle ligne rouge, dénonçait, lundi, Jean-Didier Berger, député LR des Hauts-de-Seine. J’ai l’impression d’être face à mes enfants qui me demandent toujours une dernière partie de jeu vidéo. » Mais, pour la droite, la partie Barnier semble perdue, même si certains tentent de se raccrocher aux dernières branches d’espoir. « On espère que le RN fasse preuve pour une fois d’un esprit de responsabilité, même si cela semble très peu probable », admet Corentin Le Fur.

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