Bridgepoint rachète la start-up française LumApps pour 650 millions de dollars

Date:

Le fonds d’investissement britannique Bridgepoint met la main sur le fleuron hexagonal LumApps, annonce un communiqué publié le 27 mai. Il s’agit de l’une des plus grosses opérations dans la French Tech de ces derniers mois. L’objectif de Bridgepoint est clair&nbsp: faire de LumApps un leader mondial de l’intranet.

LumApps, futur géant&nbsp?

LumApps est une start-up française fondée en 2012 et basée à Tassin-la-Demi-Lune, près de Lyon. Il s’agit d’un éditeur de logiciel, spécialiste de l’intranet. Du mail à l’agenda en passant par les visioconférences et les notes de frais, la plateforme de la société permet l’agrégation de tous les logiciels métiers nécessaires à des collaborateurs d’entreprises.

Une centaine d’applications, développées par Microsoft, Google comme Salesforce ou Cegid sont ainsi prises en charge. L’éditeur fournit aujourd’hui 700 entreprises pour 5 millions d’utilisateurs, 40 % se situant aux États-Unis.

De grands groupes utilisent sa solution, à l’instar de Veolia, Airbus et LVMH. En résumé, LumApps bénéficie déjà d’une place solide dans le marché de l’intranet. Pour Bridgepoint, il s’agit donc d’une bonne opération.

Les précédents actionnaires que sont Goldman Sachs, Eurazeo, Iris Capital et Bpifrance ont accepté de céder leurs participations. De leur côté, une cinquantaine de cadres de la société participe à la nouvelle opération, y compris le CEO, Sébastien Ricard.

Le rachat de 650 millions de dollars devrait être bouclé en juillet. Sébastien Ricard, également son fondateur, a expliqué que « c’est un symbole fort après nos tours de financement en séries A, B et C, l’acquisition de 4 start-up, et l’atteinte de la rentabilité ».

Il espère que « Bridgepoint va nous permettre d’affirmer rapidement notre leadership technologique en poursuivant notre R&D, et en accélérant notre développement en Europe, aux Etats-Unis et au Japon ».

Les ressources et le portefeuille de Bridgepoint devraient en effet permettre à l’entreprise lyonnaise d’accélérer son développement. En 2024, elle vise 80 millions d’euros de revenus, alors qu’elle a atteint 33,1 millions en 2022. Le grand objectif étant de devenir une licorne en 2025.

Bridgepoint continue son expansion sur le vieux continent

Forte de 350 salariés, LumApps compte recruter 160 à 200 personnes en 4 ans, afin de soutenir son développement technologique et de répondre aux attentes du marché. Ce dernier représente 9 milliards d’euros et croît de 15 % chaque année d’après Bridgepoint.

Les concurrents sont nombreux, très nombreux. Cela n’effraie pas le fonds britannique, qui veut faire de sa nouvelle société un géant du secteur. Au-delà de cette considération, LumApps représente un pas de plus dans le développement de Bridgepoint.

Il s’agit de sa septième acquisition. « En tirant parti de notre forte présence européenne et de notre expertise, nous sommes ravis de soutenir LumApps dans sa mission de devenir la première plateforme d’engagement des employés », a affirmé David Nicault, associé de Bridgepoint.

La structure d’investissement gère actuellement 62 milliards d’euros d’actifs. Elle est également derrière la récente acquisition des activités de syndic de Nexity et a déjà un pied dans la tech, avec notamment Calypso.

Ce rachat apporte aussi un vent de fraîcheur bienvenu dans une année plutôt maussade pour les jeunes pousses européennes. Depuis la fin de la pandémie de Covid-19, l’inflation et la hausse des taux ont refroidi les investisseurs. Résultats&nbsp: chute des financements.

Plusieurs start-up ne sont pas passées loin de la catastrophe, comme Rent A Car. D’autres se montrent beaucoup plus prudentes, à l’image de Back Market. Rares sont les membres de la French Tech à avoir été vendu aussi cher que LumApps. Reste à voir si cette opération augure un retour des investissements.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Share post:

Subscribe

spot_imgspot_img

Popular

More like this
Related