Le Français Planisware peut se féliciter d’une entrée en bourse réussie. L’éditeur de logiciel de gestion de portefeuille de projets a fait son entrée à la bourse de Paris ce 18 avril. En à peine quelques heures, son action initialement cotée à 16 € a grimpé à 20 €. Une …
Le Français Planisware peut se féliciter d’une entrée en bourse réussie. L’éditeur de logiciel de gestion de portefeuille de projets a fait son entrée à la bourse de Paris ce 18 avril. En à peine quelques heures, son action initialement cotée à 16 € a grimpé à 20 €. Une hausse de 20 % amenant à une valorisation de plus de 1,3 milliard d’euros. Dans le même temps, l’entreprise a levé 241 millions d’euros.
La transaction intervient dans un contexte plutôt en berne pour les cotations en bourse de tech européennes. Début avril, une étude menée par Bank of America pointait que la dernière IPO d’envergure d’une entreprise technologique européenne remontait au début de l’année 2022, avec Technoprobe qui avait levé plus de 750 millions d’euros. La France tente d’y réagir, notamment par le biais du French Tech Finance Partners dont les prochains travaux se concentreront sur le financement par la bourse.
« La demande était largement supérieure à l’offre, cela montre qu’il n’y a pas besoin d’aller au Nasdaq », estime auprès des Echos Alexis Le Touzé, directeur de Equity Capital Market de BNP Paribas qui a tenu le livre d’ordres. L’IPO a attiré le fonds de la Caisse des Dépôts CDC Tech Premium, ainsi que ceux de Invesco, T. Rowea et DNCA Finance sont entrés au capital de l’entreprise. La société de capital-investissement Ardian a vendu des actions. Jusqu’alors, elle détenait 20 % des parts de Planisware. « L’objectif n’était pas de sortir Ardian mais de projeter Planisware vers un statut de société cotée […] en vue d’éventuelles acquisitions », souligne Alexis Saada, dirigeant de Growth Ardian.
Planisware a discrètement traversé les décennies
Entreprise de 700 salariés, Planisware s’est fait une place dans le monde du logiciel face à des mastodontes comme Microsoft, Oracle ou l’Allemand SAP en s’internationalisant dès les premières années suivant sa création en 1996. Elle a aussi su s’adapter à l’évolution du marché en achevant sa transition vers le software-as-a-service en 2019. Elle compte parmi ses clients BMW, Michelin ou encore Pfizer.
Issue d’un spin-off de Thalès, l’entreprise s’est développée aux États-Unis, faisant alors figure d’exception au sein du paysage français. Elle y réalise aujourd’hui la moitié de son chiffre d’affaires, qui s’est élevée à 156 millions d’euros en 2023. Les prévisions de l’entreprise tablent sur une croissance du CA de 19,5 % pour l’année à venir, pour un taux de marge brute d’exploitation de 33 %.
« Historiquement, c’est une société rentable qui n’a pas eu besoin de lever régulièrement des fonds, c’est pour ça qu’elle n’est pas très connue », souligne Jean-Christophe Pernet, spécialiste du secteur des logiciels.