Les États-Unis surveillent de près les exportations de puces IA vers le Moyen-Orient

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Ces dernières semaines des expéditions d’accélérateurs d’IA vers le Moyen-Orient auraient été ralenties, voire pour certaines annulées. Les États-Unis, d’où viennent les fournisseurs de ces composants, mènent un vaste examen de sécurité sur la région sur lequel plane une ombre chinoise.

Les États-Unis gardent un œil sur les progrès du Moyen-Orient dans l’IA

Les Émirats arabes unis font partie des pays qui comptent sur la carte mondiale de l’intelligence artificielle. À l’aide de son fonds d’investissement G42, principalement, Abu Dhabi travaille à l’émergence de grands modèles de langages locaux. L’Arabie saoudite, toujours en quête de diversification de ses revenus pour un avenir post-or noir, a entamé un effort similaire.

L’infrastructure est un passage obligé pour se faire une place crédible dans la compétition internationale autour de l’IA. Les centres de données, dotés d’accélérateurs IA, sont indispensables pour entraîner et former les modèles. Le nombre de fournisseurs de ce type de puces est des plus limités, outre Nvidia qui écrase le marché, il y a Advanced Micro Devices (AMD), Intel et quelques autres plus petites structures.

Au moins Nvidia et AMD doivent, depuis octobre 2023, obtenir une licence d’exportation du département du Commerce américain pour vendre au Moyen-Orient. Les États-Unis auraient entamé, à cette même période, une vaste enquête de sécurité sur le développement de l’intelligence artificielle dans la région.

Washington aurait récemment décidé d’être plus vigilant sur l’exportation de gros volumes de puces vers les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Qatar. D’après les informations de Bloomberg, l’obtention des licences traîne, voire ne reçoivent pas de réponses.

Le département du Commerce a fait savoir au média « En ce qui concerne les technologies les plus avancées, nous effectuons une vérification préalable approfondie à travers un processus interagences, examinant minutieusement les demandes de licence des candidats qui ont l’intention d’expédier ces technologies avancées dans le monde entier ». En complément, le représentant a ajouté « nous restons déterminés à travailler avec nos partenaires du Moyen-Orient ».

La Chine, toujours la Chine

Le focus, supposé, sur les cargaisons importantes peut indiquer que les autorités américaines craignent avant tout une revente des composants à la Chine. Depuis plusieurs années, deux ans surtout, les États-Unis font tout pour entraver les progrès de leur rival en matière d’IA. Bloquer l’accès aux meilleures puces du marché est le moyen le plus évident.

Une fois l’interdiction mise en place, il faut en assurer l’efficacité en comblant toutes les voies de contournement. Les États-Unis se montrent assez circonspects sur les relations entretenues par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis avec la Chine. Des relations que l’IA a même tendance à stimuler.

Le message semble avoir été passé en coulisse. Le fonds d’investissement G42 a récemment pris ses distances avec ses partenaires chinois pour se rapprocher d’entreprises américaines. À Riyad, les autorités seraient particulièrement vigilantes pour conserver leurs accès aux meilleures technologies.

L’examen de sécurité en cours doit permettre aux États-Unis d’élaborer une stratégie globale sur la distribution de ces puces IA, objets de toutes les convoitises.

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