Philippine Dolbeau, la tech au service de l’éducation

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À seulement 15 ans, Philippine Dolbeau a créé une solution digitale devenue centrale pour des milliers d’établissements scolaires. À 25 ans, après une vie à Londres et un passage comme attachée de presse d’Emmanuel Macron, elle cumule de nombreuses casquettes. Siècle Digital est revenu avec elle sur son parcours.

D’un projet scolaire à un succès entrepreneurial

Sa première expérience entrepreneuriale, Philippine Dolbeau la débute lors de son année de seconde. « Mon histoire a commencé quand j’avais 15 ans, avec une rencontre qui a changé ma vie », explique cette passionnée de tech et d’éducation.

Cette rencontre, c’est celle d’une enseignante&nbsp: « Cette rencontre c’est avec une enseignante d’économie qui nous a dit que nous allions développer un projet fictif d’entreprise », détaille-t-elle. À cette époque, rien ne prédestine la jeune femme à une carrière dans l’entrepreneuriat. Elle se rêve en diplomate ou bien en reporter de guerre. Néanmoins, un événement dramatique va tout faire basculer.

Dans le cadre de son cours d’économie, Philippine Dolbeau développe donc NewSchool. « Ça permettait, dans sa première version, de faire l’appel en classe de manière digitale. À l’époque en France, nous avions les feuilles, les cahiers d’appels, qui étaient chronophages et prenaient du temps », rappelle-t-elle.

Ce qui l’inspire pour ce projet, c’est notamment l’histoire de Charles. Cet enfant a été oublié dans le bus l’emmenant à l’école. Il n’a été retrouvé qu’en fin de journée. Les professeurs, n’ayant pas fait l’appel alors sur papier, ne se sont pas aperçus que Charles n’était pas là.

Pour Philippine, une solution d’appel digitale serait beaucoup plus efficace, éviterait ce type d’incident et améliorerait alors par conséquent la sécurité des élèves. Elle poursuit&nbsp: « je suis venue avec cette idée-là, et quelques mois plus tard il y a eu les attentats de Paris ». Par la suite, NewSchool apparaît rapidement comme une solution permettant de renforcer la sécurité des enfants.

Philippine Dolbeau, guidée par sa passion pour l’éducation

Dans ce contexte,elle finit par donner une interview, un matin, à BFM Business, juste avant d’aller en classe. « Elle a vraisemblablement cartonné. Quand j’ai rallumé mon portable en rentrant chez moi, j’ai vu qu’il s’était passé quelque chose », se souvient la jeune entrepreneure d’alors.

Cette intervention marque le début de la médiatisation et le passage de ce projet scolaire au niveau d’entreprise. « Je suis rentrée chez moi, j’avais près de 250 appels manqués », affirme-t-elle aujourd’hui, avant d’avouer en riant que « j’étais persuadée d’avoir complètement raté l’interview. Je ne l’ai jamais regardée depuis ».

Ainsi débute l’ascension de NewSchool. De plus en plus d’établissements scolaires deviennent clients, alors que sa fondatrice poursuit ses études, avec un baccalauréat littéraire puis dans l’éducation à Londres, avec un statut d’étudiant-entrepreneur.

NewSchool se répand, en France d’abord, puis en Suisse et en Belgique. Vient le moment où elle décide de vendre sa création à la société Klassroom, qu’elle rejoint pour quelque temps. Mais cette aventure ne dure pas.

Après son départ, elle admet avoir été « un peu perdue. Je ne savais pas du tout ce que je voulais faire et ça faisait des années que je n’avais pas pris de vacances. Donc je suis parti en vacances ».

De l’Élysée à la télévision

Durant cette pause, elle réalise un achat qui va donner un nouveau tournant à sa carrière&nbsp: un numéro de Paris Match, traitant de la campagne européenne d’Emmanuel Macron. Elle y découvre le portrait de l’une de ses conseillères, « une certaine Anne-Sophie Bradelle ».

Philippine Dolbeau se met à rêver d’un parcours similaire et lui écrit sur LinkedIn. « Un mois et demi plus tard, je suis rentrée à Paris&nbsp: coup de fil de l’Élysée », relate-t-elle. L’assistante de Anne-Sophie Bradelle lui propose un café. Ce dernier se transforme en entretien, suivi d’une dizaine d’autres, puis Philippine Dolbeau débarque en tant qu’attachée de presse du Président de la République.

« Pourquoi ça s’est arrêté&nbsp? Pour être très honnête, je me suis rendu compte que ce n’était pas vraiment pour moi. J’étais peut-être venue avec un petit peu trop d’idéaux. […] Et puis j’étais épuisée », concède celle qui est aujourd’hui journaliste.

Elle enchaîne pourtant avec une mission au G20 des entrepreneurs, où elle retrouve « cet écosystème start-up qui m’a toujours plu et qui m’a manqué à l’Élysée ». Désormais, elle passe la majorité de son temps à la télévision&nbsp: « depuis août 2023, j’anime une émission quotidienne, qui s’appelle l’école du futur, sur SQOOLTV ».

Une autre manière pour Philippine Dolbeau de faire avancer les débats sur l’école et l’éducation, de mettre en avant les acteurs qui font bouger les choses.

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