Plusieurs hauts responsables de l’Administration Biden prévoient de se rendre aux Pays-Bas la semaine prochaine. L’objectif de leur visite : mettre la pression sur le gouvernement néerlandais afin qu’il s’assure qu’ASML respecte bien les restrictions liées à l’export de machines de fabrication de semi-conducteurs vers la Chine. Le néerlandais ASML …
Plusieurs hauts responsables de l’Administration Biden prévoient de se rendre aux Pays-Bas la semaine prochaine. L’objectif de leur visite : mettre la pression sur le gouvernement néerlandais afin qu’il s’assure qu’ASML respecte bien les restrictions liées à l’export de machines de fabrication de semi-conducteurs vers la Chine.
Le néerlandais ASML au cœur de la rivalité technologique sino-américaine
La délégation qui se rendra aux Pays-Bas le 8 ou le 11 avril, selon les sources de Bloomberg, s’entretiendra avec le ministère néerlandais du Commerce extérieur. Elle sommera ses responsables d’empêcher ASML d’entretenir et de réparer les machines de fabrications de puces fournies aux entreprises chinoises interdites à la vente depuis cette année.
Parmi les responsables de l’Administration Biden qui feront le voyage vers l’Europe, on retrouve Alan Estevez, le sous-secrétaire au Commerce des États-Unis. Il est celui qui est chargé de mettre en œuvre les contrôles à l’exportation de composants électroniques vers la Chine, et de s’assurer qu’aucune entreprise américaine du secteur ne commerce avec une société chinoise. Des responsables du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche l’accompagneront.
Depuis le 7 octobre 2022, date à laquelle Washington a renforcé leurs restrictions à l’export de semi-conducteurs avancés et d’équipements permettant leur fabrication, les États-Unis poussent ses alliés, dont les Pays-Bas, à en faire de même. Au début de l’année 2023, l’Administration Biden s’est entretenue à plusieurs reprises avec le gouvernement néerlandais, au point de le convaincre de mettre en place de telles sanctions à l’égard de la Chine.
Un an plus tard, les licences permettant de vendre à des entreprises chinoises certaines machines de lithographie à immersion ultraviolette profonde (DUV) d’ASML ont été révoquées. Toutefois, Washington aimerait que les Pays-Bas durcissent le ton afin que les équipements exportés avant les restrictions ne soient plus entretenus. En privant l’Empire du Milieu d’avoir accès à ces machines, les États-Unis savent qu’ils empêchent leur rival de concevoir des composants performants.
Si l’Administration Biden tient à ce que ces sanctions soient largement appliquées, c’est parce que l’année dernière Huawei a réussi à se procurer des puces gravées en 7 nanomètres pour son smartphone, le Mate 60 Pro. Pour obtenir de tels composants, le géant chinois a pu compter sur son partenaire Semiconductor Manufacturing international Corporation (SMIC). Ce dernier s’est servi d’une machine DUV conçue par ASML qu’il a modifié pour atteindre un tel niveau de gravure.