La fintech Tulyp annonce une levée de fonds d’1, 5 millions d’euros. Ce premier tour de table, mené par le fonds européen Speedinvest, devrait permettre à la jeune pousse d’affiner les fonctionnalités de sa plateforme et de nouer de nouveaux partenariats. Son objectif : répondre aux besoins des PME, dans …
La fintech Tulyp annonce une levée de fonds d’1,5 millions d’euros. Ce premier tour de table, mené par le fonds européen Speedinvest, devrait permettre à la jeune pousse d’affiner les fonctionnalités de sa plateforme et de nouer de nouveaux partenariats. Son objectif : répondre aux besoins des PME, dans un secteur où elles sont souvent lésées.
Les PME, grands laissés pour compte du Trade Finance ?
Cette opération marque un tournant dans l’histoire de la start-up de Trade Finance, un domaine qui englobe les produits financiers et services facil les transactions commerciales internationales. Fondée en 2022 par Maxime Girres, son PDG, elle compte quatre collaborateurs. L’idée de développer une plateforme de Trade Finance pour les PME a émergé chez ce jeune entrepreneur pendant la pandémie, alors qu’il travaillait pour une autre fintech. « Beaucoup de nos clients avaient payé de la marchandise, mais ne l’avaient jamais reçue ou alors, elle restait bloquée dans des ports, » confit-il dans un entretien à Siècle Digital.
Il réalise alors que les produits de garantie bancaire qui sécurisent les achats de marchandise ne sont pas toujours adaptés ou accessibles aux PME. « Ces produits bancaires coûtent très chers, » souligne-t-il. En plus du prix, ces produits sont aussi vieillissants, s’appuyant sur des procédés compliqués et longs au sein des banques. Le dirigeant prend pour exemple la lettre de crédit, document souscrit par la banque qui prouve un engagement de paiement d’un acheteur vis-à-vis du vendeur. Si les grandes entreprises bénéficient des avancées du numérique, leurs homologues plus modestes, beaucoup moins.
Tulyp a pour vocation de centraliser les opérations de financement du commerce international dans une interface simplifiée, offrant un guichet unique pour consolider divers services et rationaliser le processus. Ainsi, les acheteurs sécurisent leurs transactions en les validant via la plateforme. Les fonds sont bloqués jusqu’à ce que le vendeur fournisse la preuve de l’expédition des marchandises. Une fois cette preuve fournie et vérifiée par les équipes de la fintech, les fonds sont débloqués et la transaction est finalisée.
L’interface de Tulyp.
Devenir une plateforme qui centralise les services de Trade Finance
La start-up a établi des partenariats avec des sociétés de financement mondiales pour proposer ses services, et compte d’ores et déjà des clients dans l’import-export sur trois continents.
Grâce à cette levée de fonds en seed, Tulyp va travailler à accélérer sa croissance. Tout d’abord en améliorant sa plateforme, mais également au travers de nouvelles collaborations stratégiques, par exemple en Amérique du Sud où elle manque, pour l’heure, de partenaires financiers. En revanche, la start-up ne privilégie pas un marché au-dessus d’un autre. « Notre business est international, dès le départ. Nous pouvons offrir cette même chaîne de valeur à tous nos clients, » précise Maxime Girres.
À terme, la fintech s’imagine en « plateforme centralisatrice des différents services de Trade Finance ». Au-delà des garanties et du financement, elle souhaite aussi s’immiscer dans la filière de l’assurance, notamment Ad Valorem pour protéger la marchandise, ainsi que les assurances de crédit. « Nous souhaitons apporter une nébuleuse de produits financiers en plus, pour que nos clients puissent gérer toute la chaîne de valeur au même endroit, » explique le PDG. Elle espère ainsi « ouvrir une nouvelle ère pour les PME dans le Trade Finance ».
