Face à la dégradation des infrastructures hospitalières à Sfax, le président Kais Saied a inauguré mercredi un hôpital de campagne à Bir Ali Ben Khalifa, alors que l’enquête sur le retard des travaux de l’hôpital permanent connaît une avancée majeure. Quatorze personnes, dont d’anciens responsables régionaux, ont été arrêtées suite à une plainte du ministère de la Santé.
Cette structure temporaire, mise en place dans « un délai record », vise à assurer la continuité des soins. « Nous sommes dans une course contre la montre », a déclaré le président, soulignant l’urgence de la situation sanitaire. L’établissement, doté d’équipements modernes, peut accueillir jusqu’à 14 patients.
Un plateau technique aux normes actuelles
L’hôpital de campagne dispose d’une unité de tri, d’une salle d’opération, d’un service de radiologie et d’une unité de chirurgie endoscopique. Cette configuration permet d’assurer une prise en charge médicale complète en attendant la rénovation de l’établissement permanent.
La crise s’étend à l’hôpital Hédi Chaker
La visite présidentielle s’est poursuivie à l’hôpital militaire de Sfax, où une aile accueille désormais les patients de l’hôpital Hédi Chaker, partiellement délabré. Face à cette situation, les autorités promettent un « nouveau cadre juridique » pour retenir le personnel médical.
Enquête judiciaire en cours
L’enquête sur le retard des travaux s’accélère avec l’arrestation de quatorze personnes, incluant des responsables d’entreprises et d’anciens directeurs régionaux. Six autres personnes ont été auditionnées en état de liberté, alors que les investigations se poursuivent pour identifier les responsables des violations ayant entravé l’achèvement du projet.
Pour les habitants, qui réclamaient depuis longtemps un accès aux soins de proximité, ces mesures d’urgence apportent un soulagement temporaire, tandis que la justice s’attelle à faire la lumière sur les dysfonctionnements du projet initial.