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9 personnes accusées de complot contre la sûreté de l’État

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Une enquête a été ouverte suite à l’incident du drapeau national couvert d’un tissu lors de la septième édition du Tunisian Open Masters, organisée par la Fédération tunisienne de natation, à la piscine olympique de Radès. Neuf personnes sont accusées de complot contre la sûreté de l’Etat dont deux sont actuellement en détention.

Le parquet près le tribunal de première instance de Ben Arous a décidé d’ouvrir une information judiciaire contre neuf personnes, dont deux sont en état d’arrestation et sept en état de liberté, pour des accusations liées à la formation d’une alliance en vue de conspirer contre la sécurité intérieure de l’Etat, rapporte Mosaique fm selon Sadok Jouini, porte-parole du Tribunal de Première instance de Ben Arous.

Dans une déclaration à la radio, il a indiqué que le parquet général près le tribunal de première instance de Ben Arous a chargé la brigade centrale anticriminalité de la garde nationale de Ben Arous d’ouvrir des enquêtes sur l’incident du drapeau couvert et du lever du drapeau national lors de la septième édition du Tunisian Open Masters, organisée par la Fédération tunisienne de natation, à la piscine olympique de Radès.

A l’issue des recherches, il a été décidé de garder en détention deux des personnes impliquées dans l’enquête, à savoir l’ancien président de la Fédération tunisienne de natation et un responsable de l’Agence nationale antidopage, tout en renvoyant sept autres personnes en état de liberté.

Le porte-parole officiel du Tribunal de Première Instance de Ben Arous a confirmé qu’après avoir examiné les résultats de l’enquête, ce lundi 13 mai 2024, le ministère public a décidé d’ouvrir une information judiciaire contre les neuf suspects et de les déférer devant le juge d’instruction en vue de leur interrogatoire.

En marge de l’incident du drapeau, le ministère de la Jeunesse et du Sport avait annoncé, le limogeage du directeur général de l’Agence nationale antidopage, Mourad Hambli et celui du délégué régional de la jeunesse et du sport de Ben Arous.

Le président de la République Kais Saied s’est rendu vendredi 10 mai, à la piscine olympique de Radès où il a constaté que le drapeau national avait été couvert d’un tissu.

Il a alors exprimé sa colère, considérant que cet incident fait office de crime et a exigé que les responsables de cet acte soient jugés. Il a également ordonné l’ouverture d’une enquête et des poursuites judiciaires contre ceux qui ont couvert le drapeau national.

Dans la foulée, le ministère de la Jeunesse et du Sport a annoncé la dissolution du bureau fédéral de la Fédération tunisienne de natation alors que la Tunisie est sous le coup de sanctions décrétées par l’Agence mondiale antidopage (AMA), celles-ci ayant été ont été imposées en raison du non-respect par les autorités sportives tunisiennes du code mondial antidopage.

En vertu de la décision de l’AMA, la Tunisie n’est donc pas autorisée à organiser des compétitions régionales, continentales ou mondiales dans n’importe quelle discipline sportive.

De même, le drapeau tunisien ne sera pas hissé lors des prochains Jeux olympiques et paralympiques à Paris durant l’été 2024, tant que la Tunisie ne se conformera pas aux normes de l’AMA.

L’AMA reproche à la Tunisie « son incapacité à mettre pleinement en œuvre la version 2021 du code mondial antidopage au sein de son système juridique ».

En effet, la Tunisie avait quatre mois, à partir de novembre dernier, pour adopter un certain nombre de modifications aux textes législatifs et règlementaires pour se conformer au code du cadre juridique tunisien. Chose qui n’a évidemment pas été faite.

En novembre 2023, lorsque l’AMA avait envoyé une correspondance à la Tunisie l’avertissant d’éventuelles sanctions, le porte-parole du ministère de la Jeunesse et des Sports, Chokri Hamda, précisait qu’il ne s’agissait que des conseils pour que que la Tunisie se conforme aux nouveaux amendements de l’Agence.

Le responsable avait insisté sur le fait que la correspondance de l’AMA est un acte de routine et tout ce que la presse a colporté comme sanctions ne sont en définitive que des conseils adressés à la partie tunisienne pour se conformer au code mondial antidopage.

Outre les sanctions citées ci-dessus et dont Chokri Hamda avait réfuté le caractère exécutoire, l’Agence Nationale Antidopage (ANAD) tunisienne perd ses privilèges de l’AMA, jusqu’à ce que les conditions de réintégration énoncées soient remplies.

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