Publié le 23 août 2024
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Selon le premier secrétaire du cabinet, Musalia Mudavadi, le Kenya prévoit de construire la centrale nucléaire d’ici à 2034, tandis qu’un réacteur de recherche devrait être mis en service au début des années 2030.
Déjà des oppositions
La centrale, qui devrait être située sur la côte de l’océan Indien, suscite déjà des objections de la part de militants et d’habitants qui s’inquiètent pour la sécurité et la protection de l’environnement. « Au lieu de poursuivre un programme nucléaire qui met en danger la vie et les moyens de subsistance de notre peuple, nous demandons instamment au gouvernement d’investir dans des sources d’énergie renouvelables plus sûres, plus propres et plus durables », a déclaré l’Alliance antinucléaire kényane.
Les médias kényans estiment le coût de la centrale de 1 000 mégawatts à 500 milliards de shillings kenyans (3,5 milliards d’euros). Le projet vise à accroître la capacité énergétique du Kenya, à réduire les émissions de CO2 et à créer de nouvelles opportunités d’emploi, a expliqué Mudavadi. « Le Kenya s’est engagé à jouer un rôle de premier plan dans le domaine des énergies propres. Le Kenya (se) concentre sur l’avancement de la technologie nucléaire dans le cadre de sa stratégie d’énergie durable », a-t-il déclaré.
Ce pays d’Afrique de l’Est génère déjà actuellement environ 90 % de son énergie à partir de sources renouvelables : principalement l’énergie géothermique, mais aussi hydroélectrique, éolienne et solaire.
Le président kényan William Ruto, qui s’est positionné à l’avant-garde des efforts africains de lutte contre le changement climatique, veut porter ce chiffre à 100 % d’ici à 2030. Par le passé, le Kenya avait signé des accords avec plusieurs pays, notamment avec la Chine en 2015 pour se doter d’une centrale nucléaire en 2025. Ce projet n’a pas été réalisé.
L’Afrique du Sud est actuellement le seul pays d’Afrique à disposer d’un programme nucléaire civil, avec deux réacteurs en service depuis plus de 30 ans.
(Avec AFP)