La balance commerciale énergétique mesure la différence entre les exportations et les importations d’énergie, notamment le pétrole, le gaz, l’électricité, et les produits dérivés.
Le déficit de la balance commerciale énergétique de la Tunisie a augmenté, à la fin du mois de septembre 2024, de près de 29 % par rapport à l’année précédente, atteignant 8,7 milliards de dinars contre 6,7 milliards de dinars enregistrés au cours des neuf premiers mois de l’année dernière.
L’Observatoire national de l’énergie, dans sa publication sur la situation énergétique jusqu’à fin septembre 2024, a indiqué que le taux de couverture des importations par les exportations n’a pas dépassé 23 % à la fin de septembre 2024.
La valeur des exportations a diminué de 7 % à la fin du mois de septembre 2024, tandis que les importations ont enregistré une hausse de 18 % par rapport à la fin septembre 2023, notamment en ce qui concerne les importations de pétrole brut.
Jusqu’à fin septembre 2024, la Tunisie a foré un nouveau puits d’exploration dans le cadre de la licence de Gannayen Sud et a enregistré la découverte d’Aziza-1. Actuellement, il existe 16 licences de recherche et d’exploration en vigueur, ainsi que 56 concessions d’exploitation, dont 44 sont en production.
La balance commerciale énergétique de la Tunisie continue de se détériorer, une tendance qui inquiète les experts économiques et les autorités du pays. En 2024, le déficit énergétique a atteint des niveaux alarmants, mettant en lumière une dépendance accrue aux importations d’énergie, tout en soulignant la fragilité du secteur énergétique tunisien.
Cette aggravation est en grande partie due à une baisse continue de la production nationale d’hydrocarbures, couplée à une demande intérieure croissante, notamment pour les carburants et l’électricité. Bien que la Tunisie possède des réserves en pétrole et en gaz, leur exploitation demeure insuffisante pour répondre aux besoins croissants du pays.