Dans une nouvelle approche de la question agricole, Kais Saied réaffirme l’engagement de l’État tunisien dans ce secteur stratégique. Lors d’une réunion au Palais de Carthage ce lundi 2 décembre avec le chef du gouvernement Kamel Madouri, le président a exposé sa vision pour renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
Le chef de l’État met l’accent sur un rôle accru des institutions publiques dans le soutien aux agriculteurs, une position qui soulève certaines interrogations quant à sa mise en œuvre pratique. « C’est le rôle naturel de l’État », affirme-t-il, tout en soulignant la nécessité de réorganiser la logistique et les mécanismes de distribution.
Dans son discours, le président aborde la question de la corruption, un thème récurrent de ses interventions, en annonçant une action résolue contre les perturbateurs du système. Cette vision d’assainissement du secteur agricole s’inscrit dans une démarche à long terme, nécessitant un déploiement progressif de mesures structurelles.
L’appel de Saied à mobiliser les acteurs publics autour d’un projet national de reconstruction s’inscrit dans une vision ambitieuse pour l’agriculture tunisienne. Sa référence au « peuple tunisien lucide » traduit sa volonté d’impliquer la population dans cette transformation.
Si cette vision de l’agriculture comme pilier de la souveraineté nationale est prometteuse, sa réussite dépendra largement de la capacité de l’État à mobiliser les ressources nécessaires dans un contexte économique qui reste complexe. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’efficacité des mesures annoncées.