Publié le 26 août 2024
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Des hommes armés, qualifiés de « terroristes » par les autorités burkinabè, ont tué samedi plusieurs dizaines de personnes, dont des civils, dans le centre-nord du Burkina Faso. Certaines sources sécuritaires, citées par nos confrères de RFI, évoquent même près de 200 morts.
Quatre ministres et le chef d’État-major des armées sont allés rencontrer des victimes à Kaya, où la plupart des blessés ont été évacués, à environ 45 kilomètres du village de Barsalogho où a eu lieu l’attaque. Celle-ci n’a pour l’instant pas été revendiquée par les groupes armés de la zone, principalement liés à Al-Qaïda.
« Des hordes de criminels »
Sur la télévision nationale, le ministre de la communication, Jean-Emmanuel Ouedraogo, a parlé d’une « attaque lâche et barbare » perpétrée par « des hordes de criminels » qui s’en sont pris à « des femmes, des enfants, des personnes âgées et des hommes, sans distinction ».
Depuis plusieurs mois, les autorités ne communiquent presque plus sur ces violences, qui continuent d’endeuiller le pays. Le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, a déploré que, malgré « une riposte et un soutien des vecteurs aériens », des civils aient été tués. Il a ajouté que des militaires et des « VDP », les volontaires pour la défense de la patrie (nom donné aux supplétifs civils qui se battent aux côtés de l’armée), avaient également été tués, sans préciser leur nombre.
Une source sécuritaire a déclaré que « la riposte des soldats et des VDP ont permis de neutraliser plusieurs terroristes et éviter un plus grand drame ». Selon une source hospitalière à Kaya, plus d’une centaine de blessés ont été acheminés jusqu’au plus grand centre médical de la ville.
Depuis 2015, le pays est très régulièrement frappé par des attaques de groupes jihadistes qui ont fait plus de 20 000 morts – civils et militaires – dont près de 3 800 cette année, selon l’ONG Acled qui répertorie les victimes de conflits dans le monde. L’ONU et Human Rights Watch ont accusé à plusieurs reprises les forces de sécurité burkinabè et les VDP d’avoir commis des massacres contre des civils.
Le chef du régime burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, avait promis de faire de la lutte contre le « terrorisme » sa « priorité ».
(Avec AFP)
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