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Au Mali, Assimi Goïta évoque des préparatifs d’élections

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Publié le 28 novembre 2024

Lecture : 2 minutes.

Après plus de quatre ans de transition, s’avance-t-on vers des élections au Mali ? En conseil des ministres, ce mercredi 27 novembre, le chef de l’État, le général Assimi Goïta, a « invité les membres du gouvernement à créer les conditions nécessaires à l’organisation d’élections transparentes et apaisées qui devront mettre un terme à la transition », peut-on lire dans le compte rendu de ce rendez-vous ministériel hebdomadaire.

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La « transition » est la dénomination de la période durant laquelle les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 disent vouloir stabiliser leur pays, confronté au jihadisme et une crise multidimensionnelle profonde, avant de le rendre à des civils élus.


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Les militaires s’étaient initialement engagés sous la pression internationale à céder la place aux civils en mars 2024 après une élection présidentielle. Ils sont revenus sur cette promesse sans fixer de nouvelle échéance.

Le général Goïta, qui a pris la tête de la transition après le « putsch dans le putsch » de mai 2021, est pressenti comme probable candidat à une future présidentielle. En effet, plusieurs lois votées au Mali ces dernières années – à commencer par la nouvelle Constitution – alimentent les spéculations sur les ambitions du général putschiste. Certains estiment qu’il peut se présenter, d’autres non. Le principal intéressé, lui, reste silencieux.

La légalité d’une telle candidature fait débat. La loi électorale d’abord, révisée en juin 2022, précise en effet que « pour les élections pendant la transition, les membres des Forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats aux fonctions de président de la République doivent démissionner ou demander leur mise à la retraite au moins quatre mois avant la date de l’élection présidentielle marquant la fin de la transition ». Hors, beaucoup doutent de l’intention d’Assimi Goïta, fraîchement autopromu général, de démissionner de l’armée.

Au cours des mois à venir, le cadre juridique qui entoure les élections pourrait donc de nouveau être révisé en faveur des militaires qui, depuis la nomination du général Abdoulaye Maïga à la Primature – en remplacement du civil Choguel Maïga -, ont la main sur les principales institutions de la transition.


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(Avec AFP)

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