Home Divers Baccalauréat : 378 cas de fraude enregistrés, des enseignants impliqués

Baccalauréat : 378 cas de fraude enregistrés, des enseignants impliqués

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La ministre de l’Éducation, Saloua Abassi, a révélé, ce mardi 11 juin que 378 cas de tricherie ont été enregistrés au quatrième jour la session principale des épreuves du baccalauréat.

La ministre de l’Éducation, Saloua Abassi, a indiqué, ce mardi 11 juin dans une intervention sur les ondes de Jawhara fm, que 378 cas de tricherie ont été enregistrés depuis le début de la session principale des épreuves du baccalauréat, selon des données préliminaires récoltées avant le début des corrections.  

Rappelons que 60 cas de fraude ont été enregistrés le premier jour, mercredi 5 juin et 99 cas, le deuxième jour et 72 le troisième jour.

Aucun gouvernorat exempté

Lors de son intervention, la ministre a précisé que les cas de fraude ont été enregistrés dans tous les gouvernorats sans exception. Samedi, la ministre avait révélé que certaines régions, telles que Sfax et les gouvernorats du Sahel, ont enregistré cette année des cas de tricherie et qu’une autre région a battu le record avec 45 cas de tricherie en trois jours.

Elle a indiqué que mis à part les dossiers relevant désormais de la justice, elle allait rencontrer les élèves fraudeurs afin de les encourager à se réorienter vers la formation professionnelle sachant que les candidats fraudeurs sont exposés à des sanctions.

Rappelons qu’un arrêté du ministère de l’Éducation en date du 21 mars 2017, modifiant l’arrêté du 24 avril 2008 relatif au régime de l’examen du baccalauréat, prévoit pour les cas de fraude, de tentative de fraude ou de mauvaise conduite une interdiction de s’inscrire à l’examen pour une période allant de 1 à 3 ans et l’exclusion des établissements éducatifs publics. Si la fraude ou la tentative de fraude s’accompagne d’une mauvaise conduite, l’interdiction de s’inscrire à l’examen passe de 2 à 5 ans.

La copie d’un élève retrouvée dans le sac d’une enseignante

Lors de son intervention, la ministre de l’Education a lancé un appel pour lutter contre ce phénomène et sauver le secteur éducatif, mettant notamment le point sur les aspects qui doivent être traités sérieusement.

« On ne peut pas ancrer les valeurs d’intégrité et de rigueur et véhiculer des messages contre la tricherie et la fraude dans des régions rongées par la contrebande où les jeunes ont des contrebandiers pour modèles« , a-t-elle notamment lancé.

Salaoua Abassi a également fustigé les enseignants qui participent à la fraude, estimant qu’ils sont une honte pour le système éducatif tunisien. Elle a indiqué que les opérations de contrôle ont révélé l’implication de certains enseignants.

A ce titre, elle a cité cet exemple de « la copie d’un élève retrouvée dans le sac d’une enseignante afin de l’échanger par une copie qu’elle aurait faite« , rappelant que ce genre de cas sera traité avec la plus grande sévérité.

 

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