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Biden déconseille à Netanyahu le bombardement des champs pétroliers iraniens

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Dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, le président américain Joe Biden a clairement exprimé son opposition à une éventuelle frappe israélienne sur les champs pétroliers iraniens, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu ce mercredi.

« Si j’étais à leur place, je réfléchirais à d’autres alternatives que de frapper les champs pétroliers iraniens », a déclaré Biden aux journalistes vendredi dernier, une position qu’il a réitérée lors de cet appel de 30 minutes avec Netanyahu. Cette mise en garde intervient alors qu’Israël envisage des représailles suite à l’attaque iranienne du 1er octobre dernier.

La position américaine reflète des préoccupations économiques majeures : une attaque contre les installations pétrolières iraniennes pourrait provoquer une flambée des prix du pétrole à l’échelle mondiale. Cette perspective inquiète particulièrement l’administration Biden à l’approche de l’élection présidentielle du 5 novembre, où Kamala Harris, présente lors de l’appel, sera candidate à la succession de Biden.

L’échange entre les deux dirigeants, leur premier contact officiel depuis août, s’est déroulé dans un climat tendu. Si Biden a réaffirmé son « soutien indéfectible » à la sécurité d’Israël et « condamné sans équivoque » l’attaque iranienne, il a également posé des limites claires.

Au-delà de son opposition au bombardement des champs pétroliers, le président américain a également répondu « non » lorsqu’on lui a demandé s’il soutiendrait une frappe israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Cette position nuancée s’inscrit dans un contexte régional complexe. L’Iran avait justifié son attaque du 1er octobre comme une réponse à l’élimination de plusieurs figures majeures : le chef du Hamas Ismail Haniyeh à Téhéran, le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah et un général iranien à Beyrouth.

Le soutien américain à Israël reste néanmoins conséquent, avec une aide militaire annuelle de 3,8 milliards de dollars, augmentée récemment de 14 milliards supplémentaires. Cependant, Washington cherche visiblement à éviter une escalade régionale qui pourrait déstabiliser davantage le Moyen-Orient et l’économie mondiale.

La situation reste également critique sur d’autres fronts. Au Liban, plus de 2.000 personnes ont péri et un million ont été déplacées suite aux opérations militaires israéliennes. À Gaza, le bilan dépasse les 42.000 victimes palestiniennes, poussant les États-Unis à insister sur le respect du droit humanitaire international.

Le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a souligné que « les Israéliens n’ont pas encore décidé de leur action. C’est en discussion. » Cette déclaration suggère que les États-Unis tentent activement d’influencer la réponse israélienne pour éviter une nouvelle escalade régionale aux conséquences potentiellement désastreuses.

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