Longtemps après sa mort, le 6 avril 2000, Bourguiba demeure un repère fort dans la vie politique et intellectuelle en Tunisie.
Depuis le déni de Ben Ali qui avait escamoté les funérailles de Bourguiba, décédé un certain 6 avril 2000, quelque chose avait vacillé en Tunisie.
Aujourd’hui, vingt-quatre ans après sa mort solitaire et malgré les coupables gesticulations d’une Troika de triste mémoire, Bourguiba est plus présent que jamais, plus vivant que jamais, surtout sur fond de menaces ciblant l’héritage qu’il nous a légué et tentant de modifier les fondements de la personnalité tunisienne moderne.
Bourguiba avait, de son vivant, commis de nombreuses erreurs, c’est vrai. Toutefois, même si nous pouvons aujourd’hui encore ne pas être d’accord avec sa méthode ou dénoncer ses dérives, force est de reconnaitre qu’il a montré la voie dans laquelle nous devrions persévérer.
Presque un quart de siècle après sa mort, pratiquement quarante ans après qu’il ait été écarté du pouvoir, soixante-six ans après la République, Bourguiba demeure l’une des rares réferences modernistes véritables dans un monde arabe tourné vers le passé et hanté par les forces de mort.
Ce 6 avril 2024, n’oublions pas Bourguiba.