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COP29 : les principaux points de l’accord arraché à Bakou

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Publié le 25 novembre 2024

Lecture : 3 minutes.

C’était le point le plus attendu du sommet : combien 23 pays développés et l’Union européenne, désignés en 1992 comme responsables historiques du changement climatique, devront-ils fournir aux pays en développement ? « Au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 », répond l’accord de Bakou établissant ce « nouvel objectif quantifié collectif » en remplacement du précédent de 100 milliards par an. C’est deux fois moins que ce que réclamaient les pays en développement, et un effort très réduit si l’on prend en compte l’inflation, ont fustigé les ONG.

« Les pays développés montrent la voie » pour atteindre ce montant, selon la formulation du texte, ce qui signifie que d’autres peuvent participer. Le texte prévoit que la contribution des pays riches provienne de leurs fonds publics, complétés par des investissements privés qu’ils mobilisent ou garantissent, ou par des « sources alternatives », ce qui signifie d’éventuelles taxes mondiales, toujours en cours de réflexion (sur les grandes fortunes, l’aviation ou le transport maritime).


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Ces 300 milliards sont censés être le levier permettant d’atteindre un total 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 à destination des pays en développement, selon l’accord. Ce chiffre correspond à leur besoin en finance extérieure, tel qu’estimé par des experts mandatés par l’ONU, Amar Bhattacharya, Vera Songwe et Nicholas Stern.

Pas d’obligation pour la Chine

Les pays occidentaux réclamaient d’élargir la liste des États à qui incombe la responsabilité de la finance climatique, estimant que la Chine, Singapour ou des pays du Golfe s’étaient depuis enrichis. Mais la Chine en particulier avait tracé une ligne rouge : pas question de toucher à cette liste. L’accord de Bakou « invite » les pays non développés à fournir des contributions financières, mais elles resteront bien « volontaires », est-il explicitement stipulé.

L’accord incorpore néanmoins une nouveauté : désormais, les financements climatiques des pays non développés accordés via des banques multilatérales de développement pourront être comptabilisés dans l’objectif des 300 milliards. Les Européens s’en sont félicités.

Concessions aux pays plus vulnérables

Ils ont brièvement claqué la porte le 23 novembre, se plaignant d’être ni entendus ni consultés, mais les 45 pays les moins avancés (PMA) et le groupe d’une quarantaine de petits États insulaires ont finalement été convaincus de ne pas bloquer l’accord. Ils voulaient qu’une part de l’aide financière leur soit explicitement réservée, contre l’avis d’autres pays africains et sud-américains. Finalement, l’accord anticipe à 2030 l’objectif de tripler les financements, essentiellement publics, qui passent par des fonds multilatéraux où ils sont prioritaires.


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Une feuille de route est aussi censée produire un rapport pour la COP30 à Bélem, en novembre 2025 au Brésil, sur la manière de démultiplier la finance climatique. Elle fournira, entre autres, une nouvelle occasion pour eux d’obtenir plus d’argent sous forme de dons, alors qu’aujourd’hui 69 % de la finance climatique est constituée de prêts.

Service minimum sur la sortie des fossiles

Toute mention explicite à la « transition » vers la sortie des énergies fossiles, acquis principal de la COP28 de Dubaï, a disparu dans la finalisation des principaux textes, reflétant une « bataille de tous les diables » avec des pays producteurs, selon un négociateur européen. Elle n’apparaît qu’implicitement dans des rappels de l’existence de l’accord adopté l’an dernier.


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Mais le texte, censé renforcer sa mise en œuvre, n’a finalement pas été adopté à la clôture de la COP29, après une longue bataille qui l’avait déjà en grande partie vidé de sa substance. L’une des priorités de l’Union européenne, combattue par l’Arabie saoudite, était d’obtenir un suivi annuel des efforts pour sortir du pétrole, du gaz et du charbon : sans succès.

(Avec AFP)

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