Encore un report pour l’affaire Omar Laabidi

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La Cour d’appel de Tunis a réexaminé l’affaire Omar Laabidi et a décidé de reporter la séance de plaidoirie au 31 mai prochain dans ce qui constitue un énième report de l’affaire six ans après la mort par noyade du jeune supporter du Club Africain.

La Cour a décidé de reporter la séance de plaidoirie après que le comité de défense ait soumis ses rapports, et afin que les avocats des accusés puissent examiner les rapports soumis par ladite défense.

Plus de six ans après le décès, le 31 mars 2018 du jeune supporter clubiste à l’âge de 19 ans, l’examen de l’affaire Omar Laabidi, est toujours attendu sachant que le Tribunal de première instance de Ben Arous a rendu son jugement dans cette affaire le 3 novembre 2022, condamnant 12 membres des forces de sécurité à des peines de prison pour homicide involontaire et ne statuant pas sur l’affaire de non-assistance à personne en danger.

Le Comité de défense d’Omar Laabidi avait alors interjeté appel sur la base que les sécuritaires condamnés ont été accusés d’homicide involontaire alors que le Comité avait appelé à les juger pour  non-assistance à personne en danger, précisant que la peine dans ce cas pourrait aller jusqu’à 5 ans de prison.

Omar Laabidi est décédé le 31 mars 2018 à l’âge de 19 ans à l’issue de la rencontre de Ligue 1 ayant opposé le Club Africain à l’Olympique de Médenine à Rades et a été repêché le lendemain du oued Meliane.

Il était tombé dans l’oued suite à une bagarre entre deux groupes de supporters dans les gradins en tentant de fuir les forces de l’ordre qui sont intervenues pour séparer les deux groupes belligérants et les ont pourchassés jusqu’à l’extérieur du stade. Malgré les recherches lancées le supporter était porté disparu et son corps n’avait été retrouvé que le lendemain, le 1er avril 2018.

En juillet 2018, Maître Toumi Ben Farhat, révélait que les deux rapports des médecins légistes confirmaient qu’Omar Laabidi avait été agressé physiquement avant de mourir noyé, évoquant des coups de matraque, qu’aurait reçus le jeune homme.

Rappelons que selon la version de son frère qui avait fait des déclarations à plusieurs médias, « les policiers pourchassaient des supporters aux environs du stade de Rades et ont forcé Omar à sauter dans l’oued », indiquant au passage que plusieurs amis de son défunt frère ont été témoins des faits et qu’une personne a même filmé la scène mais a été forcée par les policiers de supprimer la vidéo prise.

« Mon frère s’est rendu, les policiers l’ont battu et l’ont poussé à sauter dans l’oued alors qu’Omar leur avait dit qu’il ne savait pas nager… », a-t-il dit et d’ajouter que « le policier lui a répondu : vas-y apprends à nager ».

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