La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière a rendu son verdict dans une affaire qui secoue le monde du sport tunisien. Jalel Ben Aïssa, homme d’affaires et ancien président du Stade Tunisien, a été condamné à une peine totale de huit ans de prison pour deux affaires distinctes liées à des irrégularités dans l’obtention de prêts bancaires.
Dans le premier volet de l’affaire, le tribunal a prononcé une peine de six ans de prison, assortie d’une amende conséquente de vingt millions de dinars. La seconde affaire lui a valu une peine supplémentaire de deux ans de prison, accompagnée d’une amende s’élevant à plusieurs dizaines de milliers de dinars.
Les faits reprochés concernent l’obtention de prêts bancaires en violation des procédures légales, particulièrement en ce qui concerne les garanties exigées. Cette condamnation intervient après qu’en 2022, la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière de la Cour d’appel de Tunis avait renvoyé le dossier devant la chambre criminelle, tout en maintenant l’accusé en liberté pendant la procédure.
Il est à noter que, dans le cadre de cette affaire, un ancien responsable de la banque publique concernée a bénéficié d’un arrêt des poursuites en application de la loi sur la réconciliation administrative. Par ailleurs, un proche de Jalel Ben Aïssa a vu les charges contre lui abandonnées faute de preuves suffisantes.
L’ancien président du ST conserve la possibilité de faire appel des deux jugements, une procédure qui suspendrait l’exécution des peines prononcées.