Publié le 9 septembre 2024
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On est encore loin des 99 médailles obtenues en 2016 à Rio de Janeiro, au Brésil, mais on retiendra malgré tout que l’Afrique s’en est un peu rapprochée. Au total, ce sont 63 récompenses qui sont tombées dans l’escarcelle africaine : 23 en or, 15 en argent et 25 en bronze. Il y a trois ans, au Japon, les para-athlètes africains s’étaient imposés à 21 reprises.
Loin derrière le trio de tête composé de la Chine, de la Grande-Bretagne et des États-Unis, la première nation africaine est l’Algérie (25e) avec onze médailles, dont six en or. Suivent la Tunisie (27e), le Maroc (31e), le Nigeria (40e), l’Égypte (41e), l’Éthiopie (44e), l’Afrique du Sud (46e), la Namibie (61e), le Kenya (75e) et l’île Maurice (79e). Les meilleures chances de médailles étaient à chercher du côté de l’Afrique du Nord, du Nigeria et de l’Afrique du Sud, ce qui n’a rien d’étonnant, puisque ce sont ces mêmes pays qui avaient envoyé dans la capitale française les plus importantes délégations.
Plus de la moitié des médailles viennent du Maghreb
Le trio maghrébin, qui a trusté à lui tout seul 37 médailles dont 14 en or, n’a pas déçu. Les Algériens doivent une partie de leur moisson à Skander Djamil Athmani, qui s’est imposé sur 100 m T13 et 400 m T13. Cet athlète, qui est atteint d’une cécité partielle, avait commencé sa carrière chez les valides avant de rejoindre le sport paralympique. Celui qui est surnommé l’homme le plus rapide d’Algérie avait déjà remporté l’or (400 m) et l’argent (100 m) à Tokyo. Les quatre autres médaillés algériens sont Nassima Saïfi (lancer de disque), Safia Djelal (lancer de poids), Abdelkader Bouamer (judo, moins de 60 kilos) et Brahim Guendouz (paracanoë).
Si l’Algérie a un doublé médaillé olympique, la Tunisie peut une nouvelle fois remercier Raoua Tlili. À 34 ans, elle a remporté le concours du disque et du poids, une habitude chez elle. Comme à Rio de Janeiro et à Tokyo, la Tunisienne a gagné deux médailles d’or dans deux disciplines différentes. Ajouté aux deux médailles conquises en 2008 à Pékin et en 2012 à Londres, cela porte à huit médailles d’or son bilan personnel aux Jeux paralympiques. Toujours chez les dames, Maroua Brahmi a remporté l’or en lancer de massue. Chez les hommes, Amen Allah Tissaoui (1500 m) et Wajdi Boukhli (marathon) se sont hissés sur la plus haute marche du podium.
Avez un total de quinze médailles, le Maroc est le pays africain le plus récompensé. Mais il n’a remporté que trois médailles d’or, ce qui explique pourquoi il se classe derrière l’Algérie et la Tunisie. C’est encore une fois en athlétisme que les parasportifs du royaume chérifien se sont illustrés. Fatima Ezzahra El Idrissi s’est brillamment imposée lors du marathon, alors qu’Ayoub El Haddaoui, un habitué des podiums, a gagné le 400 m T47, en profitant de l’occasion pour battre un nouveau record du monde (46,65 s). Moncef Bouja a, quant à lui, remporté le 400 m T12.
Une première pour l’île Maurice
En 2021, l’Égypte avait quitté Tokyo sans la moindre médaille d’or dans ses bagages. Cette déception a été effacée à Paris, grâce aux performances de Rehab Ahmed, laquelle a remporté le concours d’haltérophilie (55 kg), et de Mohamed Elmenyawy, toujours dans la même discipline (59 kg). L’haltérophilie a également permis au Nigeria de repartir avec deux breloques en or, grâce à deux de ses représentantes, Onyinyechi Mark (61 kg) et Folashade Oluwafemiato (86 kg).
Sans surprise, c’est en athlétisme que l’Éthiopie a fait sa moisson, sur 1500 m. Yayesh Gate Tesfaw a remporté la médaille d’or en T11 et sa compatriote Tigist Mengistu en T13. L’Afrique du Sud, dont on attendait un peu mieux, s’est contentée de la plus haute marche du podium au 100 m T44 grâce à Mpumelelo Mhlongo, et au lancer de disque T38 grâce à Simone Kruger. Son voisin namibien s’en est remis à la spécialiste du 400 m T11, Lahja Ishtile, qui avait porté le drapeau de son pays lors de la cérémonie d’ouverture. Il s’agit de la troisième médaille d’or du pays d’Afrique australe depuis 1992. À noter enfin que Yovanni Philippe, en terminant à la troisième place du 400 m T20, a offert à l’île Maurice la première médaille de son histoire aux Jeux paralympiques.