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Kais Saied dénonce l’ingérence des financements étrangers aux associations tunisiennes

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Kais Saied dénonce "l'ingérence" des financements étrangers aux associations tunisiennes
Le Président de la République Kais Saied a reçu, mercredi 15 mai 2024, au Palais de Carthage, Mme Sihem Boughdiri Nemsia, ministre des Finances – Photo Présidence

Dans un discours prononcé mercredi lors d’une réunion avec la ministre des Finances, le président Kais Saied a vivement dénoncé ce qu’il considère comme une ingérence étrangère dans les affaires du pays via les financements occultes d’associations locales.

Le président Kais Saied a vivement dénoncé, lors d’une rencontre avec la ministre des Finances, Mme Sihem Boughdiri Nemsia, mercredi 16 mai, ce qu’il considère comme une ingérence étrangère dans les affaires du pays via les financements occultes d’associations locales. 

Lors de cette réunion qui a également porté sur les équilibres budgétaires et le secteur bancaire, M. Saied a donné des chiffres pour le moins alarmants. Selon les données dévoilées par le chef de l’État, les associations tunisiennes auraient reçu pas moins de 2,366 milliards de dinars de financements étrangers entre 2011 et 2022.  

Kais Saied a insisté sur le fait que ces fonds colossaux, versés sur les comptes courants d’associations « nommément citées », concernaient uniquement les organisations ayant reçu plus de 500 000 dinars de l’étranger sur cette période.

« Et ces fonds répartis en Tunisie, en plus de ceux entrés, sont intervenus dans nos affaires au nom de la société civile », a martelé le président, remettant en cause la légitimité et l’indépendance d’une partie de ce secteur associatif.

« Bienvenue à la société civile, mais nous ne voulons pas qu’il y ait une société civile qui représente une extension de forces et de pays étrangers. Il faut régler les choses à ce niveau », a averti M. Saied.

Un discours offensif qui intervient alors que les tensions sont vives entre le pouvoir d’un côté, et la société civile, les journalistes et les avocats de l’autre, sur fond d’arrestations.

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