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Kaïs Saïed officiellement en lice pour la présidentielle en Tunisie

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Publié le 5 août 2024

Lecture : 1 minute.

Le président tunisien Kaïs Saïed, au pouvoir depuis 2019 et accusé de dérive autoritaire par ses détracteurs, a présenté officiellement le 5 août sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre. Kaïs Saïed, 66 ans, a déclaré aux journalistes à Tunis que sa candidature s’inscrivait dans le cadre d’une « guerre de libération et d’autodétermination » visant à « établir une nouvelle République ».

Le président accapare tous les pouvoirs depuis son coup de force de juillet 2021 lorsqu’il avait, après plusieurs mois de blocage politique, limogé le Premier ministre et gelé le Parlement avant de le dissoudre.


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Selon les experts, le parcours vers la présidentielle s’annonce semé d’embûches pour les rivaux potentiels du président Saïed, élu démocratiquement en 2019.

Contrôle et « monopolisation de l’espace public »

Les critères d’acceptation sont draconiens : il faut le parrainage de 10 parlementaires ou 40 présidents de collectivités locales – largement acquis à Kaïs Saïed – ou de 10 000 électeurs à raison d’au moins 500 signatures par circonscription, un nombre difficile à recueillir, d’après les experts.

Mais le président a nié avoir cherché à durcir ces critères. « La loi s’applique à tout le monde de manière égale. Celui qui parle de restrictions se fait des illusions », a-t-il dit. « Nous n’accepterons aucune ingérence étrangère dans les choix de notre peuple », a-t-il ajouté.

Sa candidature a été présentée deux jours après celle, via ses avocats, d’Abir Moussi, une critique virulente du président emprisonnée depuis octobre.

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À l’été 2022, Kaïs Saïed a fait adopter une nouvelle Constitution par référendum à l’été 2022 instituant un nouveau système de deux chambres aux pouvoirs très limités, faisant passer la Tunisie d’un régime parlementaire à un système ultra-présidentialiste.

La semaine dernière, une trentaine d’ONG dont la Ligue tunisienne des droits humains ont fustigé des « arrestations arbitraires » de candidats, une autorité électorale ayant « perdu son indépendance » et « une monopolisation de l’espace public » avec « l’utilisation des ressources de l’État pour favoriser un candidat au détriment des autres ».


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(avec AFP)

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