Publié le 4 décembre 2024
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La liberté de culte est « garantie » en Algérie où l’islam est religion d’État, a affirmé ce 3 décembre à Alger, le ministre des Affaires religieuses, alors que les États-Unis ont placé en début d’année l’Algérie sur une liste de pays portant atteinte à la liberté religieuse.
« La liberté de culte est garantie dans le cadre du respect de la loi », a souligné Youcef Belmehdi lors d’une rencontre à laquelle participaient l’archevêque d’Alger, Jean-Paul Vesco, récemment fait cardinal par le pape François, et l’ambassadrice des États-Unis à Alger, Elisabeth Moore Aubin.
« L’exercice des droits et des libertés fondamentales dans notre pays est garanti par la Constitution », a précisé le ministre. Selon lui, la législation algérienne s’applique « à tout citoyen résidant » dans le pays. « Elle comprend la protection des lieux de culte des différentes religions et offre une protection pénale contre toutes les formes d’agression. »
Liste de surveillance spéciale
En début d’année, les États-Unis ont placé cinq pays dont l’Algérie, sur une liste de surveillance spéciale « pour avoir commis ou toléré de graves violations de la liberté religieuse ».
Selon un rapport de la commission américaine sur la liberté religieuse (USCIRF) mis à jour en octobre 2024, le gouvernement algérien « criminalise le blasphème et restreint la pratique religieuse ». « Les autorités continuent de fermer des églises et de poursuivre des personnes pour blasphème, prosélytisme et croyance non autorisée », selon la Commission.
« Il est bon que nous puissions nous retrouver pour réfléchir sur ce sujet ici en Algérie », a estimé Mgr Vesco, prélat français et algérien, connu pour son attachement au dialogue interreligieux, en soulignant que « les libertés religieuses font partie des droits humains ».
Il a rappelé qu’il se rendrait au Vatican la semaine prochaine pour recevoir sa barrette de cardinal et s’est dit « très touché » en tant qu’Algérien et Français de la décision du pape François alors qu’aucun cardinal n’avait été nommé en Algérie depuis 60 ans.
« L’islam nous a ordonné de respecter les autres et de ne pas violer le sacré. Elle (la religion) nous interdit de maudire, d’insulter et d’agresser les autres », a précisé Yahia Sari, un responsable du ministère des Affaires religieuses.
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L’islam est religion d’État en Algérie mais la Constitution garantit la liberté de culte, sous réserve d’un agrément des autorités, accordé au lieu de culte et au prédicateur.
(Avec AFP)