Le ministre des Transports, Rached Amri, a dû prendre des mesures musclées cette semaine pour tenter de décoller la situation critique dans laquelle se trouve le secteur des transports en Tunisie.
Après les récents incidents ayant paralysé les opérations de la compagnie aérienne nationale Tunisair, le ministre a ordonné le limogeage de plusieurs hauts responsables, dont le directeur général de Tunisair Technics et celui de Tunisie Catering. Il a également décidé de changer le capitaine à la barre de Tunisair elle-même. Des poursuites judiciaires ont même été engagées contre certains responsables, sur fond d’accusations de « sabotage » par le président Kais Saied.
Le déraillement de la SNCFT
Mais les défis du ministre ne s’arrêtent pas là. Le réseau ferroviaire national fait également l’objet de nombreuses critiques de la part des usagers, confrontés à des retards et des annulations de trains à répétition. Aujourd’hui, des centaines de voyageurs ont manifesté leur colère à la gare de Kalaa Kebira, dans la région de Sousse, après la suppression soudaine d’un train essentiel pour les travailleurs.
Confronté à la situation désastreuse des transports publics, le ministre Amri a la lourde tâche de mettre en place un plan de sauvetage et de restructuration urgent, pour Tunisair comme pour la SNCFT. Il doit agir rapidement pour restaurer la confiance des usagers et la fiabilité de ces services cruciaux pour l’économie et la vie des Tunisiens.
Sous pression du président Saied et des citoyens, le ministre n’a pas le choix : il doit s’atteler sans délai à la réforme en profondeur d’un secteur des transports en déliquescence. Son succès ou son échec auront d’importantes répercussions politiques dans les mois à venir.