Le secrétaire général de l’Union tunisienne des taxis individuels, Mohamed Ali Arfaoui, a exprimé la surprise du secteur du transport public non conventionné des personnes, en particulier les taxis individuels, face aux décisions prises hier par le ministère des Transports.
Ces décisions concernent le renforcement des campagnes de contrôle sur le terrain pour lutter contre les infractions, notamment le refus de transporter des clients et l’absence de l’affichage du signe distinctif.
Il a ajouté que le communiqué du ministère des Transports a été publié alors qu’une réunion se tenait au siège du ministère, réunissant l’autorité de tutelle et les syndicats du secteur des taxis individuels.
Arfaoui a déclaré que la partie du communiqué du ministère portant sur l’intensification des contrôles et la sanction des infractions était inacceptable et risquait de provoquer des tensions dans le secteur.
Il a également annoncé que les trois syndicats du secteur des taxis individuels tiendraient aujourd’hui une réunion commune, évoquant la possibilité de se diriger prochainement vers une grève générale illimitée des taxis individuels.
D’un autre côté, Mohamed Ali Arfaoui s’est félicité de la décision du ministère des Transports de programmer la mise en place d’une application numérique tunisienne, hébergée localement, et dont l’exploitation effective est prévue pour la fin du premier semestre de l’année prochaine.
Il a exprimé son soutien aux entreprises tunisiennes souhaitant investir dans ce projet, à condition que les tarifs tiennent compte des conditions économiques des clients tout en garantissant une marge raisonnable pour les chauffeurs de taxi et l’entreprise exploitant l’application.
Le ministère des Transports avait annoncé hier le lancement d’un projet visant à réglementer l’utilisation et l’exploitation des systèmes et plateformes électroniques dans le domaine du transport public non conventionné des personnes sur les routes (taxis individuels). Les services du ministère ont commencé aujourd’hui, jeudi 28 novembre 2024, à actualiser le cadre réglementaire à cet effet.