Le Maroc vient d’enregistrer son premier cas de variole du singe (Monkeypox – MPX), selon une annonce faite par le ministère de la Santé et de la Protection sociale, ce jeudi 12 septembre 2024.
Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a précisé que le cas a été détecté dans le cadre du protocole sanitaire adopté au Maroc depuis le début de l’alerte sanitaire mondiale. Le patient, qui a été pris en charge dans un centre médical spécialisé à Marrakech, est actuellement dans un état de santé stable et ne présente pas de complications.
Les mesures d’isolement sanitaire ont été activées alors que les centres nationaux et régionaux des urgences de santé publique ont lancé des enquêtes pour identifier et surveiller toutes les personnes ayant été en contact avec le patient.
Cette annonce intervient dans un contexte où la maladie a déjà été identifiée en Europe, en Asie, ainsi que dans plusieurs pays africains, mettant ainsi en exergue son caractère viral.
Urgence sanitaire mondiale
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété le Mpox urgence sanitaire mondiale à la suite d’une épidémie importante en République démocratique du Congo, qui s’est propagée aux pays africains voisins.
En RDC, épicentre de l’épidémie et pays de loin le plus touché, près de 22.000 cas et 716 décès liés au virus ont été enregistrés depuis janvier.
Surveillance sanitaire renforcées en Tunisie
En Tunisie, des mesures de surveillance renforcées sont mises en place, notamment aux frontières, en réponse à la déclaration d’urgence mondiale de l’OMS. Bien qu’aucun cas n’ait été détecté, la situation reste sous haute surveillance, particulièrement en raison des défis posés par les flux migratoires et la fragilité du système de santé libyen.
Le risque est d’autant plus grand que l’afflux incontrôlé de migrants en provenance d’Afrique subsaharienne, souvent sans aucun contrôle sanitaire, pourrait faciliter l’introduction du virus en Tunisie et en Libye.
Cette combinaison de facteurs – l’instabilité du système de santé libyen et l’entrée non régulée de migrants – pourrait rendre extrêmement difficile la maîtrise d’une éventuelle épidémie.
Le mpox, une infection virale
Le mpox, une infection virale potentiellement mortelle, inquiète par sa variante du clade 1b, apparemment plus contagieuse. Un cas lié à une épidémie africaine a été confirmé en Suède, marquant sa première apparition hors du continent africain.
L’OMS estime que la lutte contre la nouvelle souche bénéficiera également au contrôle de la variante moins sévère du clade 2, présente depuis 2022. Environ 100 nouveaux cas de cette dernière sont signalés mensuellement en Europe.
Contrairement au Covid-19, le mpox se transmet principalement par contact physique étroit. Les autorités sanitaires restent vigilantes face à d’éventuelles mutations, mais aucune recommandation de port du masque n’est actuellement émise.