Suite à la détérioration continue de la situation sécuritaire dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, et en réponse à la demande d’un citoyen tunisien de quitter le pays, les ambassades tunisiens au Canada, aux États-Unis, en Italie et la mission permanente à New York ont intensifié leurs efforts en contactant les autorités de plusieurs pays afin de sécuriser son transfert vers un lieu sûr loin de la capitale haïtienne et son retour au pays, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger.
« Grâce aux efforts continus de notre mission diplomatique à Ottawa, le 7 avril 2024, dans une première étape, le citoyen tunisien a été évacué à bord d’un hélicoptère canadien, accompagné de plusieurs citoyens canado-haïtiens, vers la ville de Cap Haïtien, la plus sûre du nord d’Haïti. Le 10 avril 2024, il a également reçu un visa d’entrée en République dominicaine, lui permettant ainsi d’arriver le 11 avril 2024 par voie terrestre en République dominicaine. Il devrait quitter le pays dans les prochains jours en direction de la Tunisie via Paris », a-t-on communiqué.
Le ministère des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger a exprimé ses remerciements et sa gratitude pour la réponse rapide des autorités canadiennes et leur coopération dans l’évacuation du citoyen tunisien, ainsi que pour les autorités haïtiennes et dominicaines pour avoir facilité le passage sécurisé et les procédures de transit sur leur territoire.
Il convient de mentionner à cet égard que le ministère a réussi, lors d’une première occasion, à évacuer trois citoyens tunisiens le 25 mars 2024 d’Haïti en collaboration avec les autorités françaises.
Haïti plonge dans l’inconnu. Fin février, les puissants chefs de gangs haïtiens, qui contrôlent aujourd’hui une grande partie de la capitale Port-au-Prince, se sont associés pour attaquer postes de police, prisons, aéroport, et port maritime afin de pousser à la sortie le Premier ministre Ariel Henry.
