Publié le 13 décembre 2024
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Par une décision administrative, l’État sénégalais a retiré à l’opposant et maire de Dakar, Barthélémy Dias, ses fonctions municipales en raison d’une condamnation pour des faits remontant à 2011, selon un arrêté préfectoral, publié vendredi sur les réseaux sociaux et confirmé par son entourage. « Je vous déclare démissionnaire de votre mandat de [conseiller] municipal de la ville de Dakar, à compter de la date de notification de la mesure », lit-on sur le document daté de mercredi 11 décembre.
La révocation du titre de conseiller municipal entraîne automatiquement celle de maire de Dakar, ont affirmé deux experts des textes sur les collectivités locales au Sénégal. Les autorités ne se sont pas prononcées publiquement sur la question.
Le maire de Dakar a « bien reçu » les documents l’informant de son éviction, une semaine après avoir été déchu de son poste de député, a confirmé vendredi un membre de son entourage, joint au téléphone. L’Assemblée nationale lui a retiré le 6 novembre son mandat parlementaire à la demande du ministère de la Justice, en raison d’une condamnation pour « coups mortels » prononcée en 2017, confirmée en appel en 2022 et validée par la Cour suprême en 2023.
Barthélémy Dias doit tenir ce vendredi une conférence de presse. Il avait déclaré le 9 novembre qu’il résisterait à d’éventuelles tentatives de la part du nouveau gouvernement de le déchoir de son mandat à la tête de la capitale sénégalaise.
Élu maire de Dakar en 2022 dans une coalition l’alliant au parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) opposé au président Macky Sall, Barthélémy Dias s’est brouillé avec Ousmane Sonko en 2023 avec la présidentielle à l’horizon.
La rude confrontation politique entre les deux hommes a donné lieu à des incidents au cours de la campagne pour les législatives de novembre dernier, remportées haut la main par le camp du Premier ministre.
Le mentor de Barthélémy Dias, Khalifa Sall, avait été, lui aussi, déchu de son poste de maire par décret présidentiel en 2018 à la suite d’une condamnation pour des malversations.
(avec AFP)
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