Publié le 13 novembre 2024
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L’Agence nationale de gestion des élections (Ange) a accusé Mahamat Zen Bada, tête de liste du Mouvement patriotique du salut (MPS) dans la région du Guéra (Sud) et ancien directeur de campagne du président Mahamat Idriss Déby Itno, d’avoir produit un faux casier judiciaire.
Il a omis de mentionner sa « condamnation à cinq ans d’emprisonnement ferme et 10 millions de francs d’amende ferme par la cour criminelle en décembre 2012 pour faux et usage de faux en écritures publiques et détournement des deniers publics », selon une déclaration du président de l’Ange, Ahmed Bartchiret, faite mardi 12 novembre lors d’une conférence de presse. Condamnation pour laquelle Mahamat Zen Bada a bénéficié d’une grâce présidentielle, et non pas d’un amnistie, et qui subsiste donc sur son casier judiciaire.
Une modification de la liste avant décembre
L’Ange lui reproche aussi de ne pas avoir « versé au dossier la preuve de sa mise en disponibilité de son corps de la police nationale ». Le code électoral tchadien prévoit l’inéligibilité des « membres de la force publique en activité ».
« Pour les raisons sus-évoquées, la candidature de Mahamat Zen Bada ne répond pas aux conditions d’éligibilité […]. Ceci entraîne donc le rejet de la liste », selon le président de l’agence chargée d’organiser les scrutins du 29 décembre. Il a précisé que le MPS pouvait modifier sa liste pour la rendre conforme avant les législatives.
Mahamat Zen Bada a été directeur de campagne de l’actuel président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno et auparavant de son père, le maréchal Idriss Déby Itno, au pouvoir de 1990 à 2021.
(Avec AFP)