Le 8 novembre 2024, la chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de corruption financière du tribunal de première instance de Tunis a statué sur le dossier de l’homme d’affaires Youssef Mimouni et de plusieurs personnes impliquées dans cette affaire.
Le tribunal a rejeté la demande de libération de Mimouni ainsi que de deux de ses proches, tout en décidant de reporter l’examen des accusations portées contre eux à une nouvelle audience fixée au 21 novembre prochain. Cette décision intervient dans un contexte de lutte accrue contre la corruption financière en Tunisie.
Dans cette affaire, le juge d’instruction du pôle judiciaire financier a émis des mandats de dépôt contre Youssef Mimouni, l’un de ses proches, et plusieurs cadres d’une banque publique, dont un ancien directeur général, pour avoir octroyé des prêts bancaires en contournant les règlements.
L’accusé devra également répondre de faits liés à des infractions douanières et bancaires devant la chambre correctionnelle spécialisée en corruption financière au tribunal de Tunis.
Cette affaire serait liée à celle de la BH Bank, où le 23 octobre, des mandats d’arrêt ont été lancés contre Mimouni, son fils et l’ex-directeur général de la banque, dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent impliquant un réseau de 55 personnes, dont des employés de la banque. L’enquête a révélé un système complexe de détournement de fonds publics et des liens avec divers acteurs judiciaires et administratifs. Les charges incluent le blanchiment d’argent, l’abus de fonction, la corruption et la falsification de documents.