Beaucoup de Français méconnaissent le système de financement du cinéma français, chapeauté par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), qui a soutenu 298 films en 2023. Ils pensent que leurs impôts financent directement le CNC, un peu comme une fraction de la TVA – hier la redevance – finance le groupe public France Télévisions. Le CNC, pensent-ils, serait ainsi un organisme public qui biberonne de subventions un cinéma français qui mourrait sans lui.
C’est pourtant faux. Le CNC, à la fois administrateur et opérateur de la filière placée sous l’autorité du ministère de la Culture mais sans budget public dédié, est financé par des taxes prélevées dans le secteur. La principale est la taxe sur les entrées en salle, créée en 1948, qui représente environ 10 % du prix de chaqu…