D‘après une étude de l’Insee, un salarié du secteur privé gagnait en moyenne 2 524 euros net par mois en 2021, une moyenne cachant d’importants écarts selon les territoires. C’est ainsi que dans l’aire de Paris, le salaire mensuel moyen s’élève à 3 222 euros, contre 2 282 euros dans le reste du territoire. Il atteint 2 490 euros net dans les aires de 700 000 habitants ou plus, et 2 114 euros dans celles de 50 000 habitants ou moins.
L’Insee relève toutefois que les zones de 50 000 habitants ou moins présentent des situations contrastées. Alors que les rémunérations moyennes ne dépassent pas 1 800 euros dans l’aire de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne), elles atteignent 3 750 euros dans celle de Flamanville (Manche), spécialisée dans l’industrie nucléaire – figurent ainsi parmi les plus hautes de France.
À Paris, 38 % des salariés sont des cadres
Une partie des inégalités salariales selon les territoires tient à la nature des emplois qu’ils accueillent, les cadres étant surreprésentés dans les aires les plus peuplées. Dans celle de Paris, 38 % des salariés occupent un emploi de cadre, contre 25 % dans les autres aires de 700 000 habitants ou plus et 10 % dans les aires de moins de 50 000 habitants.
De surcroît, à qualification et profession comparables, les salaires sont d’autant plus hauts dans les zones plus peuplées. Les cadres du pôle de Paris perçoivent ainsi une rémunération environ 35 % plus élevée que ceux qui vivent dans des aires de 700 000 habitants ou plus.
C’est d’ailleurs au niveau des hauts salaires que les disparités territoriales sont les plus criantes. Plus de la moitié (52 %) des salariés percevant une rémunération parmi les 10 % les plus élevées de France métropolitaine (4 019 euros par mois) travaillent dans l’aire de Paris, soit deux fois plus que la part de l’emploi salarié total (26 %). La concentration se révèle encore plus forte pour les 1 % des salaires les plus élevés (9 645 euros mensuels) : 68 % d’entre eux se situent dans l’aire parisienne.
« A contrario, note l’Insee, seulement 8 % des très hauts salaires de France métropolitaine sont concentrés dans les aires de moins de 200 000 habitants et dans les communes hors attraction des villes, qui représentent pourtant 30 % de l’emploi salarié total. »
