John Elkann est entré dans notre champ de vision avec vingt minutes d’avance ; et, dans cette librairie parisienne où il nous avait donné rendez-vous, le quadra, élancé, au visage anguleux, s’est engagé, un iPhone rose à l’oreille. Et a farfouillé pour acheter trois livres. Au moment où il nous recommandait, optimiste, un ouvrage de physique – « Il est à votre portée. Mon fils l’a lu » –, la directrice de l’établissement est venue à notre rencontre. « Vous êtes le fils d’Alain ? ». Nous étions repérés. S’il est, à ses yeux, le fils d’Alain Elkann, un écrivain italien, il est avant tout John Elkann, le leader de la puissante famille Agnelli. Surtout pour ses compatriotes. Tous connaissent ses traits juvéniles, sa tignasse ondulée, son phrasé appliqué. « Elkann, une photo ? » À l’entrée d…