La majorité des économistes, des intervenants des marchés financiers, des gouverneurs des banques centrales croient que l’inflation dans la zone euro est vaincue et qu’elle va rapidement revenir sous l’objectif des 2 % de la BCE… Et que cette évolution de l’inflation va permettre une baisse rapide des taux d’intérêt.
Mais nous ne croyons pas à ce scénario de désinflation durable. Et ce, pour quatre raisons : le passage d’une baisse à une hausse des prix des importations, la poursuite d’une hausse assez rapide du coût salarial et la stabilisation des marges bénéficiaires des entreprises, la dépréciation de l’euro, le maintien d’une tension forte sur le marché du travail de la zone euro.
Le prix des importations
Fin 2023 et début 2024, le recul, calculé sur un an, des prix des importations d…