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le gouvernement enterre la réforme d’Attal et relance des négociations

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Les négociations de l’assurance-chômage vont reprendre, mais sur la base d’un accord conclu en 2023. Exit donc la réforme engagée par Gabriel Attal et suspendue en juillet dernier après la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette annonce a été faite mardi 1er octobre par Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale, et confirmée ce mercredi matin par Astrid Panosyan-Bouvet.

Ces négociations vont rouvrir « sur la base de l’accord de novembre 2023 qui a été voté, accepté, signé par trois organisations syndicales [la CFDT, FO et la CFTC] et par le patronat [Medef, U2P et la CPME] », a annoncé la ministre du Travail sur France Info. Selon Astrid Panosyan-Bouvet, l’accord de 2023 a eu « l’agrément le plus large de la part des partenaires sociaux » alors que la réforme de Gabriel Attal était contestée par les syndicats.

À l’occasion de son grand oral devant l’Assemblée nationale mardi, Michel Barnier a annoncé redonner la main aux syndicats et au patronat pour négocier « sur notre système d’indemnisation du chômage » ainsi que sur « l’emploi des séniors », enterrant du même coup la réforme de l’assurance-chômage prévue par le gouvernement Attal.

« Il est urgent de réformer », a alors lancé Gabriel Attal dans une réponse directe à Michel Barnier. Devant les députés, l’ancien chef du gouvernement a jugé que la « situation dans laquelle nous sommes » ne permettait pas « le luxe d’hésiter, de tergiverser ou de reculer ».

La CFDT souhaite négocier « le plus vite possible »

L’annonce de Michel Barnier a été saluée par les dirigeants de la CFDT, la CGT, FO et la CFTC. « La CFDT a plaidé pour des négociations, allons-y ! » a réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP) la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, qui souhaite « démarrer le plus vite possible ». « Ils nous donnent la main, c’est bien », a abondé Cyril Chabanier, leader de la CFTC, interrogé par l’AFP.

La réforme de Gabriel Attal prévoyait un large durcissement des conditions d’accès aux indemnités, avec une durée minimale travaillée qui passait de 6 mois sur 24 à 8 mois sur 20 et la durée d’indemnisation qui passait de 18 mois à 15, provoquant l’ire des syndicats. Jugée « indispensable » par Emmanuel Macron début juin, la réforme avait été suspendue dans la foulée du premier tour des législatives, le 30 juin, par Gabriel Attal lui-même.


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