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le gouverneur de la banque de France, François Villeroy de Galhau, suggère un « effort temporaire »

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La piste d’une augmentation des impôts agite la classe politique. Face à la situation budgétaire de la France que Michel Barnier juge « extrêmement grave », le Premier ministre a évoqué l’hypothèque d’une hausse des prélèvements. Une idée rejetée catégoriquement par Gérald Darmanin, notamment, qui refuse d’entrer ou de soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts. En parallèle, le chef de file des députés macronistes Gabriel Attal a réclamé un rendez-vous urgent avec son successeur à Matignon.

Cette hypothèse de taxer les entreprises profitables et les plus riches n’a pas été confirmée par Michel Barnier, dont l’entourage préfère parler de « plus grande justice fiscale ». Pour le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, c’est une option à envisager. Auprès du Parisien, il affirme qu’en plus de la réduction des dépenses, il faut « lever le tabou sur les hausses d’impôts, sans toucher si possible les classes moyennes ni les PME » pour réduire le déficit public, dont le dérapage pour 2024 est plus grave que prévu.

À LIRE AUSSI L’insoluble problème budgétaire de la France « Dans la justice fiscale, un effort exceptionnel et raisonnable sur certaines grandes entreprises et certains gros contribuables ne doit pas être exclu, tant qu’on n’est pas revenu sous 3 % de déficit », assure-t-il au quotidien.

« Un effort exceptionnel et raisonnable »

Selon François Villeroy de Galhau, il est possible de revenir sous les 3 % de déficit public en cinq ans, en réalisant un effort de 20 milliards d’euros par an grâce à la hausse de la fiscalité des plus aisés et des grandes entreprises combinée à une réduction des dépenses. « Il faut les deux mais dans la bonne proportion. Il faut principalement des économies de dépenses […] au niveau de l’État mais aussi les dépenses locales et sociales, c’est le remède prioritaire », explique-t-il au micro de BFMTV-RMC, ce mercredi 18 septembre, estimant que cela représenterait les « trois quarts de l’effort ».

Pour le quart restant, « exclure » les hausses d’impôts « n’est pas sage, réaliste ». « Il ne faut pas exclure un effort exceptionnel et raisonnable de certaines grandes entreprises ou de certains gros contribuables », a-t-il dit, soulignant néanmoins un « effort temporaire ».

Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a estimé ce mercredi 18 septembre que l’objectif fixé par le gouvernement sortant de ramener le déficit public à 5,1 % du PIB en 2024 n’allait pas pouvoir être atteint, les finances publiques étant fortement dégradées.


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