Home Finance le « grand point d’interrogation » de l’Assurance maladie

le « grand point d’interrogation » de l’Assurance maladie

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136 milliards de dette sociale. C’est le montant que la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) a été chargée d’éponger lors de la crise du Covid. Rien d’étonnant donc à ce que Jean-Louis Rey, le président de cet organisme, soit le premier expert auditionné par la Commission d’enquête visant à établir les raisons de la très forte croissance de la dette française depuis l’élection présidentielle de 2017 et ses conséquences sur le pouvoir d’achat des Français, lancée par le groupe Les Républicains (LR) ce mercredi 22 mai.

Au départ, cet organisme, créé en 1996 par Alain Juppé pour reprendre et détruire la dette de la Sécurité sociale, ne devait avoir qu’une durée de vie limitée et s’éteindre en 2009… Désormais, sa fin est programmée pour 2033. Du moins, pour l’instant. Car la question du déficit de la Sécu n’est pas réglée. L’an dernier, celui-ci s’est établi à 10,8 milliards d’euros. Selon le Haut Conseil du financement de la protection sociale, 60 milliards de déficits devraient s’accumuler d’ici à 2027.

Une trajectoire crédible de redressement des comptes

L’organisme devra-t-il donc à nouveau reprendre encore un peu de dette ? « La question peut se reposer de reprendre ou de ne pas reprendre des dettes au vu des résultats qui sont ceux de la Sécurité sociale attendus pour 2024 et les années suivantes », a souligné Jean-Louis Rey devant les députés de la Commission d’enquête. Tout en prenant bien soin de lancer un message d’alerte au gouvernement : « Se représenter devant le Parlement avec un programme de reprise de dette qui ne serait pas accompagné d’une trajectoire crédible de redressement des comptes de l’Assurance maladie, ce n’est pas crédible du tout. »

Si une certaine remise en ordre des comptes de la branche vieillesse a été faite avec la réforme des retraites mise en place l’an dernier, l’Assurance maladie reste un « grand point d’interrogation », avec un déficit qui était encore de 11,1 milliards en 2023, et devrait rester aux alentours des 9 milliards d’euros dans les prochaines années. Mais comment faire des économies lorsque les dépenses de santé ont tendance à gonfler naturellement avec le vieillissement de la population ? Les prochains experts auditionnés par la Commission pourront peut-être y répondre…


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