Home Finance l’État propose un accord pour baisser le prix de certains aliments

l’État propose un accord pour baisser le prix de certains aliments

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Les négociations ont avancé, mais la crise se poursuit. Une semaine après la reprise des violences en Martinique pour protester contre la vie chère, la préfecture a annoncé la signature d’un accord avec la grande distribution pour baisser les prix de 6 000 produits alimentaires d’environ 20 % en supprimant la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l’octroi de mer. Cependant, le principal mouvement à l’origine de la mobilisation n’a pas ratifié le texte.

« Ce protocole a pour triple objectif de faire baisser les prix des produits alimentaires, d’augmenter la transparence et de renforcer les contrôles dans la constitution des prix de l’ensemble des produits consommés en Martinique, et de doper la production alimentaire locale ainsi que le développement économique de la Martinique », indique le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, dans un communiqué publié sur X mercredi 16 octobre au soir heure locale.

« L’accumulation des efforts collectifs prévus dans le protocole permettra aux hypermarchés de procéder à une réduction de 20 % en moyenne des prix de vente actuellement pratiqués sur une liste de 54 familles de produits correspondant aux produits alimentaires les plus consommés en Martinique », poursuit le communiqué. Concrètement, la TVA et l’octroi de mer doivent être supprimés sur 54 familles de produits qui comprennent entre autres les pâtes, le lait, le beurre, les haricots rouges ou encore le fromage.

L’octroi de mer est une taxe propre aux départements d’Outre-mer, appliquée sur les biens importés. Elle est en vigueur en Martinique depuis 1670, selon le portail des douanes. L’accord présenté ce mercredi soir prévoit aussi que la TVA soit annulée sur 15 autres types d’aliments, dont les pommes, les oranges et les biscottes.

La RPPRAC n’a pas signé

État, parlementaires, observatoire des prix, importateurs-grossistes, distributeurs, autorités portuaires, armateur… si la plupart des acteurs de l’île ont signé l’accord, un absent de taille demeure : le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC). Le collectif, moteur des émeutes qui agitent l’île des Antilles depuis la rentrée, a claqué la porte des négociations et appelé à « poursuivre le mouvement ».

La reprise des violences ces dernières semaines a entraîné la mort de trois personnes et blessé des dizaines d’autres. L’aéroport Aimé-Césaire de Fort-de-France a même été fermé plusieurs heures après avoir été envahi par la foule. Une situation délétère qui a conduit la préfecture de Martinique à instaurer un couvre-feu le 10 octobre dernier. La mesure a été prolongée jusqu’au lundi 21 octobre prochain, malgré des derniers jours plus calmes.

À LIRE AUSSI Martinique, les secrets de l’île aux centenairesEn moyenne, les prix des denrées alimentaires sont 40 % plus élevés qu’en métropole.


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