Les négociations progressent. Sanofi a annoncé « finaliser les discussions » avec le fonds américain CD&R pour la cession de sa filiale fabriquant le Doliprane. « A l’issue d’un processus classique, un partenaire a été identifié voici dix jours. Nous sommes en train de finaliser les discussions avec lui. C’est un projet de croissance », a déclaré Audrey Duval, la présidente de Sanofi France.
Cette annonce intervient malgré une nouvelle offre proposée par un concurrent français, a confirmé la femme d’affaires dans un entretien paru dans le Courrier Picard, samedi 19 octobre. Le fonds français PAI s’est en effet positionné, jeudi 17 octobre, pour le rachat de la filiale Opella avec « une offre améliorée remise à hauteur de 200 millions d’euros supplémentaires ». Une offre jugée hors « des délais » qui a « étonné » le groupe pharmaceutique.
Le gouvernement veut garder les usines en France
Sanofi a annoncé le 11 octobre négocier avec le fonds d’investissement américain CD&R afin de lui céder potentiellement 50 % d’Opella, sa filiale qui abrite une centaine de marques de produits sans ordonnance dans le monde, dont le Doliprane. Ce projet stratégique, nouvel exemple du recentrage de la « Big Pharma » sur l’innovation, a rapidement pris une tournure politique vu notamment la popularité du médicament utilisé pour soulager la douleur et la fièvre au sein de la société française.
Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, en visite sur un site de production, le 14 octobre, a ainsi réaffirmé son volonté de garder les usines sur le territoire national : « Mon engagement, c’est que le Doliprane continue à être produit en France », a-t-il assuré, afin de « garantir la souveraineté sanitaire du pays ».