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Michelin va fermer ses usines de Cholet et de Vannes, plus de 1 200 salariés concernés

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Deux usines à plat et plus de 1 200 salariés sur le carreau. Michelin a annoncé, ce mardi 5 novembre, la fermeture avant 2026 de ses sites de Cholet et de Vannes, mettant en cause « l’effondrement » des ventes des pneus pour camions et camionnettes. L’annonce a été faite dans la matinée par la direction du fabricant de pneumatiques français aux 1 254 salariés de ces deux usines de l’ouest de la France, qui la craignaient depuis plusieurs semaines.

Michelin traverse une année difficile avec le ralentissement du marché des véhicules neufs et la concurrence asiatique. « C’est l’effondrement de l’activité qui a provoqué cette situation, et je veux dire à tous ces salariés que nous ne laisserons personne au bord du chemin », a déclaré le PDG de Michelin Florent Menegaux dans un entretien avec l’Agence France-Presse (AFP).

Michelin avait déjà fortement réduit son empreinte en France, son premier pays : avec Poitiers, Toul, Joué-lès-Tours et La-Roche-sur-Yon, il aura fermé six usines en vingt ans. Le groupe avait également annoncé un plan de 2 300 suppressions de postes dans l’Hexagone en 2021. Il n’y comptera plus que 18 000 salariés après la fermeture de Cholet et de Vannes, dont 8 000 dans l’industrie.

« Dégradation lente de la compétitivité » européenne

Le géant du pneu n’est pas le seul à tousser. Le fort ralentissement du marché automobile provoque de graves difficultés chez les équipementiers européens, petits et grands, et les fermetures de sites s’enchaînent, comme chez le fabricant de jantes Impériales Wheels et les boîtes de vitesses Dumarey Powerglide.

« Les circonstances du marché européen du pneumatique – poids lourds, d’un côté, et camionnettes – font que nous ne voyons pas comment nous pourrions recharger ces sites structurellement à moyen et long termes », a expliqué Florent Menegaux, mardi. La fermeture est devenue « inéluctable » en raison de la concurrence asiatique sur les pneus de camionnettes et de poids lourds, les secteurs des deux usines.

Le PDG de Michelin a également mis en cause une « dégradation lente de la compétitivité » de l’Europe qui empêche d’exporter depuis ce continent. Le groupe prépare d’ailleurs la fermeture d’ici à 2025 de deux usines en Allemagne.

Le groupe s’engage à trouver des « solutions » pour les salariés

La grande usine de Cholet (Maine-et-Loire) emploie 955 salariés, qui fabriquent principalement des petits pneus pour camionnettes (17 pouces et moins). Ce segment du marché « a connu une baisse significative » en Europe au cours des dernières années, « avec une réduction drastique des volumes de production […] sans perspective de redressement », justifie Michelin. Cette production en déclin sera reprise par des sites du groupe en Italie, en Espagne et en Pologne.


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Le site de Vannes (Morbihan) compte 299 salariés qui produisent principalement des câbles métalliques pour des pneus fabriqués ensuite en Espagne et en Italie, par exemple. Cette usine a connu une baisse continue de ses volumes de production « en raison notamment de l’évolution du niveau de la demande des usines poids lourd du groupe en Europe […] sans perspective de redressement », souligne Michelin.

Le groupe s’engage à « accompagner chacun des salariés concernés avec des solutions sur mesure », avec des offres d’emploi dans d’autres entreprises ou dans le groupe, ou bien en préretraite. Il « accompagnera également les deux territoires impactés en participant à la création d’au moins autant d’emplois que ceux supprimés », a-t-il promis.


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