A priori, la chose semble entendue : toute hausse du prix des matières premières est favorable aux nations et aux entreprises qui les produisent. Plus de recettes fiscales et/ou de royalties pour les premières, de bénéfices ou de dividendes pour les secondes : à court terme et pour un niveau de production ne diminuant pas ou peu, l’affirmation n’appelle guère de débats et c’est sur l’ampleur de la redistribution de ces revenus accrus que les interrogations doivent se porter. À plus long terme, toutefois, l’évidence apparente de cette logique disparaît et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en fait aujourd’hui à nouveau l’expérience.
Alors qu’il avait dépassé le seuil de 110 dollars par baril (bbl) en mai 2022 – un niveau élevé, donc, mais restant en deçà du record hist…